lundi 7 juillet 2008

pincements

Oltre le dolcezze del l'Harry's Bar
e le tenerezze di Zanzibar
c'era questra strada...

Oltre le illusioni di Timbuctù
e le gambe lunghe di Babalù
c'era questa strada...

...Questa strada zitta che vola via
come una farfalla, una nostalgia,
nostalgia al gusto di curaçao...
...Forse un giorno meglio mi spiegherò...

...Et alors, Monsieur Hemingway,
ça va?...

Et alors, Monsieur Hemingway,
ça va mieux?...

Paolo Conte

on n'était plus là-bas mais il y avait la voix de paolo. on écoutait ça toute l'année en se disant que "ya falta menos". ça nous donnait juste la griserie des souvenirs du gas, de santo domingo, de los del bronce, du bar el ruedo, des côtelettes d'agneau, du chicochica (copa de anis medio seco y medio dulce), de la peña au-dessus de la plaza del castillo, du caldo con yema, des litres d'eau qui tombaient des fenêtres, des jours passés à se chercher sans se trouver, des jours passés à trouver d'autres locos sans les chercher , des cabezudos, de l'apartado , des fois où on s'est promis de courir et où on a juste acheté le diario de navarra, de la verbena, des dianas, des seaux de champan montés jusqu'au haut des arènes, des plumes et du goudron, de la douche du collège, de la sangria lancée au piqueros, des bocadillos salvateurs, du bonheur de se lever n'importe quand et de trouver un cosmos en fête permanente, des drapeaux français barrés d'un boicot rageur, de la chaleur, des transactions pour avoir les tickets para bullfight, des regards des coureurs, du bruit des sabots, du frisson de la foule entre 8 h et 8 h10 parfois plus, des reins des filles qui dansaient les fandangos navarrais, de l'attente au petit matin dans la voiture de jean luc que la guardia ouvre la frontière, des manifs, des bancs pours'endormir un peu enfin , des kalimotxo, des conseils de michel bres dans toros pour aller voir le txiki, de la queue coupée d'espla, de "bim bam bùm ! la revolucion " !, de "guerre à la tristesse", de françois coupry racontant comment il avait cru au divin en voyant galan porté a hombros après son coup d'épée sous l'orage, de rafa cañada en sans piqué et jean-luis haurat courant dans le callejon avec les épées à la main, de la cuajada au goût d'herbe sauvage, des vibrations qui montaient quand ceux de san juan passaient sous la porte, des calicots, de carasucia de guardiola fantoni, des amours perdus, des amours réveillés, des bougies mouillées de larmes du pobre de mi, de la peña des suecos, de la chica yeye, du blanc, du rouge, des cachirulos, des blusas, des almohadillas exhibées en trophée, des tapas de la iruña, du clarete des voisins de tendido venus de la guardia où paissaient les toracos de molero hermanos, de ronceveaux et de burguete, du soleil se lève aussi, de la statue de papa ernest bâti à sa mesure et de la canzione de paolo qu'on a toujours fredonnée sans savoir ce que disaient exactement les paroles...

aujourd'hui je préfère écouter gian maria testa et lire erri de luca mais vers le 6 juillet à midi j'ai toujours un pincement dans les cordes du piano à gauche sous la poitrine et je fais toujours semblant de souffler dans un kazou imaginaire...

allez savoir pourquoi.

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