mardi 1 juillet 2008

Madeleine blues (I)


Madeleine 2008 approche. Juillet est son mois. Pour les impétrants Madeleine c'est la feria de mont de marsan, landes , france. Mont-de-marsan, le "moun" et son "plumaçon" c'est une histoire d'amour, une filiation , un "cachito" de quête initiatique. du moins dans ma mémoire. Mais c'est ici que j'ai decidé d'en parler.Alors voilà.
J'ai retrouvé, en fouillant dans les archives, cette chronique vraisemblablement vieille de 4 ans.

tronçonnée, cette madeleine blues viendra ponctuer les jours qui nous séparent du 19 juillet, date ouverture officielle des fêtes.bonne lecture.
Précision : je la sers en pinchos bruts, le ciego ne sachant même pas comment c'est foutu un micro-ondes.


Madeleine, Madeleine … blues.

Les dimanches de Feria sont un peu à part. Il y a les vernissages d' expos, la visite aux corrales, la gueule de bois de la veille, le repas familial qui traîne, l'envie de faire la sieste et l'amour jusqu'à l'heure du premier paseo. Bref, toutes les retrouvailles aimables, amicales, cordiales, détestables, haïssables du peuple des aficionados.

Arènes du Plumaçon, Tendido alto, escalier 5, avant-dernier rang, 138 pour moi, 139 pour Hélène.

18 heures. Les pentes bigarrées du volcan s'agitent. Des milliers d'éventails tentent de prendre leur envol mais restent englués aux mains poisseuses de leurs agitateurs. indéfectiblement.
Soldeville et Soldeville Jr, sorte de Dupont et Dupond fringués à la mode de Philippe II, la plume au vent, caracolent, récupèrent la clé, font un tour d'arène, ouvrent la promenade des 3 matadores, 9 banderilleros, 6 piqueros, des monosabios et du train d'arrastre. C'est vraiment eux les chefs ! Ils en ont le ridicule vaniteux et pathétique en tout cas.

La craie du fer d' Adolfo Martin se détache sur l'ocre du sable. C'est drôlement bien dessiné … Adolfo c'est le cousin de Victorino mais comme on dit : on choisit ses amis mais rarement sa famille. Ma reseña s'en tiendra là.

Ah si ! les hommes ! si , ceux qui se sont mis devant … J'ai failli les oublier car tout le monde était censé venir voir les " patapouf - patapouf " d'adolphe.
Heureusement qu'ils étaient là : le Fundi, hérault de la lidia et du pundonor. Avec cette pointe de maturité qui en fait aujourd'hui un torero semblable à un Porto Vintage au goût de rancio prononcé mais sans lourdeur. Ce qui est amusant, c'est de le voir applaudir par les gens qui , il y a quelques années, le conspuaient, le ravalaient au rang de souffre-douleur de ces corridas interminables aux tercios de banderilles interminables et aux combats interminables livrés à des animaux à la vie de bœuf interminable. Ben tout ça c'est terminé ! On applaudit son savoir-faire, sa sabiduria, sa solidité, son sens du combat, ses harpons harponnés recta et même un soupçon de toreria. Quelle hypocrisie !

Le Cid, très bien. On sent qu'il pétrit son pain quotidien dans le hors-classe. Un grand monsieur.

Et je ne me souviens plus du troisième.

... (à suivre)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

génial....