dimanche 20 juillet 2008

Aleph (carnet du plumaçon 2)


A.
La A de Zahariche.

Aleph.

la tête de troupeau qui se couche
puis se retourne.

brûlerie
de la méfiance de la caste de l'instinct

le squelette plus long

nécessaire
pour puiser le poison
au bord du puits des légendes.

A.

je l'écris
il me regarde.


alors ?
alors s'habiller de noir.
ainsi ce respect du sang
qui coulait des blessures de Pepete
d'El Espartero
de Manuel Rodriguez
qui suit la rigole des siècles
jusqu'à nos mains
Roger Dumont l'a toujours eu
l' a perpétré
arrivé jusqu'à nous
mathieu
moi
drapés de nuit
nous conjurons la faux
en croyant
que les tourments sont des nuages
seulement sales.


peut-être alors qu'il pleuvra.
peut-être alors que la sciure
les copeaux
de la tauromachie de damaso
resurgiront


je pense à Bob
qui m'avait soufflé dans une volute
nacre
de fumée :
"le petit radis noir d'Albacete"
est immense
et je l'aime.


je les sens
ils sont 6 ils sont noirs
dans l'aveugle tanière

le mozo serre un plus les attaches
du costume
un peu plus qu'hier
en soufflant pour lui-même

"MIURA"

vers 18 heures
mon âme volera
jusquau crâne du portail

s'inscrutera
dans chaque pore du granit
de la borne
marquée du A
pour caresser

la peur.

comment ?
l'Aleph
est une puissance inexorable
et c'est tout.

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