samedi 24 septembre 2011

Esquela (trasmontes que duele )

A Pedro Arias,

Esto es mi esquela a la aniquilada y exangüe Barcelona taurina, la esquela humana a mis recuerdos de esta "Ciudad prodigiosa" que empece por amar en los libros antes que pisar sus ramblas.
No fui alli muchas veces pero cada vez la ciudad Condal tenia para mi una capitalidad peculiar , icono de una España mediterranea muy pegada a mis cinco sentidos. Deambulabas y te sentias bien, como bañado en una inmersion de fuerza apacible, atado a la tierra y liberado por la luz del mar. Ibas a los de Jose y Juan ,paseabas entre los viejos papeles del mercado de Sant Antonio, te ponias alegre en el bar Bidasoa, salivabas pensando en un suquet de peix, cruzabas un gitano cantando al salir de La Seu y te parecia la vida una mancha de pigmentos, explosiva y tierna.
Ahora...ahora dicen que no quieren, los sepultureros de la identidad catalana que se creen su prototipo, que esta tierra "huele a España". Pobres tullidos del alma !
Mirad, señores, lo que decia uno que lucho, que combatio armas en mano, que fue herido, que nunca capitulo delante de lo que , esta vez si, olia a lo que estais empezando a apestar : el fascismo. Mirad y escuchad. Viene a los dos minutos del video.



Somos mejores que Don Eugenio ? somos diferentes ? el era un "perverso polimorfo" como se puede oir en unas tertulias de "antis" por amar a los toros ? creo que lo que mas le duele a ellos es esto : que amamos a los toros...

Y no puedo rematar sin decir que es muy , pero que muy dificil apoyar a unos discursos de nuestra "tribu" viendo como se menea la fiesta dentro del tipi de los que mandan en estos asuntos. Como nos lo poneis dificilisimo dia a dia con borregadas y tanto triunfalismo falso. Nos parecemos los aficionaos a estos del maquis que pensaban que derribando a la Wehrmacht iban a decapitar el caudillismo : pura quimera.
De donde sea que estas, Eugenio, que no te merecemos, un abrazo.

jeudi 15 septembre 2011

Phylloxéra poétique

« ... A Jurançon, à Pau, à Lacommande, cette année encore, le temps est venu pour la parole de cheminer de concert avec des artistes de tous bords. Les vignerons de la Route des vins sont au soutien, comme toujours. De la scène, du son, de la lumière, du spectacle, du vin. Le vivant de la parole sort de son enfermement avec rage. Dans sa folie de bouger, de circuler, de respirer. Ici et ailleurs ».

Vivement demain et rouler vers les clavicules brisées de Pyrène.
Là-bas c'est les chais, le phylloxéra poétique et la vie à battant les tambours.
A l'ubac, à l'adret, à matines, au zénith, à vêpres, boire Manseng, Courbu, Camaralet,Lauzet en laissant les trilles de Blaine et de Vielle, de ma chère Edith et de Jean-Paul Loubes, de Bourda, Tholomé, Aured, d'Irma, Patricia y Javier  s'enrouler dans nos ventricules. Vivement surtout que Nicolas, un Vargas un vrai, uppercute les côteaux et cajole les brumes. Pour un avant-goût du bonhomme, rappelez-vous, c'est à la barra del ciego qu'il donna ce qui était ses premières armes.
Enhorabuena y suerte compadre.
Allez, à demain donc.

lundi 5 septembre 2011

RIP in Santiago

Dans les couloirs de Radio Campus le murmure est fréquent : " Putain, t'as écouté 'Falseta" ! il y a encore eu un macchabée chez Ludo". Il faut dire que la faucheuse a fauché ces temps derniers. Il faut dire qu'ils ne s'épargnent pas nos artistes, que comme le chantait Pata Negra  "Todo lo que me gusta es ilegal, es inmoral o engorda". Il faut dire que la plupart sont issus de ces classes dont le taux de mortalité est jugée "défavorable" dans le langage impitoyable des statistiques.Il faut dire que les plus anciens sont souvent les plus grands, que la famille Flamenca, au sens élargie du terme, ne les oublie jamais et les accompagne jusqu'au dernier souffle. Il faut dire enfin que leur rendre hommage est indispensable, sui generis au territoire de l'art profond et aux hommes qui le peuplent.

Moraito Chico est parti le 10 Août dernier et , oui, dans les corridors de la radio , dès la reprise de l'émission il y aura de la douleur et du devoir à reparler de ce tocaor à l'intuition "groove", généreux et ecclectique, seigneur du compas, fier de sa lignée, accompagnateur parfait des chanteurs les plus rancios au plus hétérodoxes...

Juste après la béance - ces jours qui nous enlevèrent brutalement Enrique et avant lui Terremoto aussi- qui nous laissa hagards, Patrick avait glissé une confidence à la sortie des cartels du festival de Nîmes :  "Moraito est mal, muy mal". Un cancer avancé. pourtant en Janvier, du diamant inspiré serti à son soniquete de Jerez il avait quand même rayé l'air du théâtre. Quelque temps plus tard, un chapeau de pudeur sur le crâne, Morao tenait dragée haute à la maladie en accompagnant le cantaor David Carpio chez lui, à Jerez. Mais mi-Août, cette même Jerez le pleurait et quand j'ai ouvert la messagerie au  retour des vacances, je n'ai fait qu'ajouter quelques gouttes au torrent de la rage, du désespoir, qui s'épanchait de la Calle Nueva .

Moraito ! 55 balais ! una putada.
RIP in Santiago, Maestro.

nb : deux vidéos, la première avec Morao adolescent et Antonio Malena au chant, de 5 ans son cadet. c'est un extrait de la formidable série dirigée par Jose-Maria Velazquez Gaztelu :"Rito y geografia del cante" diffusée à la télévision Natinale espagnole entre 1971 et 1973. quand on voit où en est TVE aujourd'hui...la seconde est extraite de "El sol,la sal y el son" présentée par Jesus Quintero.