tag:blogger.com,1999:blog-47324893072085411952024-02-20T10:46:32.432-08:00Los pinchos del CiegoLudovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.comBlogger314125tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-71816108253991190082018-08-28T05:07:00.003-07:002018-08-28T05:07:46.934-07:00Regain<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO8n90guhrhXP-OY5k89rGbZ2eRuVN6LkQE2wgh6qv6brGUN1fPKBlrJ6mX-1lZnI2xuzRs8ZaqlcSTUhyphenhyphen7ZJn1n983KKZB77XuVSbv5pvRxo_nIKPYB_Obu3pzOqrWUiWGGZefYGf44lZ/s1600/ragain.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="394" data-original-width="700" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO8n90guhrhXP-OY5k89rGbZ2eRuVN6LkQE2wgh6qv6brGUN1fPKBlrJ6mX-1lZnI2xuzRs8ZaqlcSTUhyphenhyphen7ZJn1n983KKZB77XuVSbv5pvRxo_nIKPYB_Obu3pzOqrWUiWGGZefYGf44lZ/s400/ragain.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Les mots, ceux qui passent sous vos
yeux -là- ou ceux qui s'emmêlent encore dans ma tête, ont eu du
mal à prendre vie. Il y a si longtemps. De tout. De la fébrilité
de se dire que ce soir on va aux arènes. <i>A los toros</i>. De l'envie que
tout se déroule non pas comme on le calibrerait si on s'interrogeait
sur la "tarde" parfaite mais comme toute quête. Avec ses
certitudes et ses doutes, ses étonnements, ses emportements, son
subjectif objectif, ses aspirations, ses prières & ses coups de
sang. Il y a si longtemps que cela s'est étiolé. Pas l'aficion.
Non. Pas le désamour. La lassitude. Celle qui regarde l'esprit par
lequel on s'est façonné une ardeur et qui constate la muralité
impavide du sentiment opposé à tout cela. La déconvenue. Les
sentiments d'aphasie. Trouver ce monde creux alors qu'il vous a
rempli de clameurs viscérales, d'enchantements si parfaits &
imparfaits ("L'imperfection est la cime" Bonnefoy). De
voyages au coeur de la <i>"piel"</i> d'Espagne. Sans regarder les
kilomètres. Juste la distance entre les taureaux Osborne et le ciel.
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Bref, 4 années sans monter jusqu'aux <i>tendidos</i>.
Pour ne plus voir le toreo tourner en rond autour d'un animal devenu
anecdote et surtout l'initialisation du triomphe de l'insipide en
inspiration auteuriste. La tauromachie d'appétit, ce combat où tout
se mastique et s'éprouve, stupidement magnifiée en menu "Bonne dégustation".
Quatre ans avec seulement un <i>tentadero</i>. Lucien, Patrick & ses élèves (Solalito, El Rafi...) et des vaches de Chauvet au mitan de la Camargue. Un rond de planches et de l'herbe. Le "Lorenzo" dans nos yeux plissés. Ce goût et cette odeur d'une tauromachie agreste. Reposé. Abandonné aux plaisirs de la simple leçon de ces hommes prenant leur pied de doubler par le bas un animal un peu frustre et qui rompt ensuite dans la serge du "Chinois" à la classe si aérienne et suffisante. Au beau sens de ce qui s'attache à tout sauf au clinquant. Même dans les <i>adornos.</i> Et tout de même une course, une vraie comme on dit. Parce que c'était la fête. Celle des amis en
goguette. Tu parles. Trois taureaux à s'ennuyer. Et encore. L'ennui n'est pas
le mal. D'un ennui peut s'offrir l'incongru, le passager, le détail.
Non. Trois taureaux finalement à pressentir que la désillusion va
devenir chronique. Irrémédiable. N'avoir comme envie que le
spectacle ne fasse plus partie de vous. Alors vite. Descendre à la buvette des
arènes et passer l'épiphanie de cette sagacité au mal qui ronge par le fil du
gin-tonic. Avoir un peu honte. Etre pris soudain pour un enfant qui
s'est fait pipi au caleçon. Penser que cette même sensation
reviendra si on y retourne encore une fois. Et sentir que ce liquide
assez chaud qui vous coule entre les cuisses n'est pas si déplaisant
au final. Le soulagement des choses tenues & retenues. L'énurésie
d'une passion.</div>
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Les bêtes et les hommes de ce jour
sans, je ne veux même pas m'en rappeler. Mais ce ne fut pas
n'importe où. C'était à Bilbao. Au Botxo. Aste Nagusia's fever
par-dessus tout. L'an dernier j'ai failli revenir. Nous déambulions
barrio de San Francisco. On cherchait encore où boire un peu de vins
d'vie autour de ce Nervion de jus frelatés par le bois, le sucre, la
médiocrité. J'ai regardé l'heure. 18H30. Le temps ne s'étant pas
arrêté pour l'ivresse, en ce cas pour le <i>"gusano de los toros ni hablar"</i>...On est reparti au bar "Ander" écluser des <i>preparaos</i>. Sans regret.</div>
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Mais je me suis promis que ce serait
là. Le retour, si un jour. </div>
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Alors le 24 Août de cette année j'ai à nouveau fouillé dans ma poche sans arrêt pour bien m'assurer que le billet
était là. Alors j'ai scruté le ciel. Alors j'ai humé le vent.
J'ai compté les heures et les pas, les gestes & l'horloge
interne du comme avant. Tout s'oublie. Mais rien ne se défait. Ne se
désincarne.
</div>
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Le 24 Août fut amer. Des taureaux
incroyablement laids. Sorte de kits pour sortir en arène de première
catégorie mais sans la fonction vitale. Le bouton pour s'allumer non
fourni. Seul Roca Rey au 6°...avec un animal pétri de vacuité mais
lui décelant quelques larmes d'envie d'être autre chose qu'une
pauvre chose. Il se mua en puisatier. Il me donna la force de ne pas
jeter le billet du lendemain au fond de la cuvette des toilettes.</div>
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Le 25 Août, donc. Toros de Alcurrucen.
<i>Encaste</i> Nuñez. De la <i>reata</i> des musiciens pour une
moitié. De celle des labeurs pour l'autre. Rien de spectaculaire. Du
moins pour Bilbao. Mais du fond de caisse. Des perches <i>veletas </i>& de belle couleur. Un entrain certain. Une présence. Le dernier
fit son devoir au premier tiers. Mais au second il fut le seul sur 12
taureaux vus combattre en 2 jours à poursuivre les nimbeurs de
harpons jusqu'aux barrières. Ah...Et à demander à son matador de
venir le chercher à l'endroit où l'on sort quand c'est nécessaire
la bouche d'arrosoir. Au centre. Sur ce sable d'obsidienne fumée.
Alors Diego Urdiales, qui avait déjà dit beaucoup de choses à son
premier, s'avança vers <i>"Gaiterero"</i> et croisa son coeur au
milieu. Le reste n'appartient qu'à ce qui court à perdre haleine
une fois les blés fauchés. Au regain.
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Diego, merci.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuYFN3INPyVJ2fpnfh-nHorRcUeb6f7sMStLX74eQdeY3ate89EB8k0ZrbjuEejNEm1Iw42ov4EUxNhFDzp7ntKdFtNNK2QXRDg6ZYhxExZQMG3pp9o6xGyIOQHS5cqFHTgIY27zHCh9o7/s1600/urdiales.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="570" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuYFN3INPyVJ2fpnfh-nHorRcUeb6f7sMStLX74eQdeY3ate89EB8k0ZrbjuEejNEm1Iw42ov4EUxNhFDzp7ntKdFtNNK2QXRDg6ZYhxExZQMG3pp9o6xGyIOQHS5cqFHTgIY27zHCh9o7/s400/urdiales.jpg" width="400" /></a></div>
</div>
<br />
<i>Crédits : Reproduction d'une litho de Pierre Parsus pour une publication de "Regain" de Giono et phto de l'agence EFE.</i>Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-53726427422907581662015-02-28T15:25:00.000-08:002015-02-28T15:34:27.312-08:00Alimonade ( VI )<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivYFePVQRSXUBZkz25mNxNWR9HHhQf6vSpr0FtXbujzuOOqL4oIoSdURhBLsKzC7N59wl0Lzr-fRWuR7VcsRZev5ECHX8qMulyPlygLEbjBd5E2USH9M3TWweN_mW-4XPb6G8qj9rUzpZv/s1600/media-belmonte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivYFePVQRSXUBZkz25mNxNWR9HHhQf6vSpr0FtXbujzuOOqL4oIoSdURhBLsKzC7N59wl0Lzr-fRWuR7VcsRZev5ECHX8qMulyPlygLEbjBd5E2USH9M3TWweN_mW-4XPb6G8qj9rUzpZv/s1600/media-belmonte.jpg" height="207" width="320" /></a></div>
<br />
"J'ai regardé vers la vallée, là où je savais d'autres hommes, où je devinais le miracle des corps et des regards. Comment te dire cette substance poudrée, cette lumière pondéreuse qui ensommeillait de bleu le plat de la vallée ? Je t'ai dit il faisait chaud; un vent tiède à l'envers frais comme une soie, vous enivrait, vous faisait passer dans l'âme tous les étés d'autrefois, ceux où j'étais enfant, grattant du gravier au pied des massifs d'hortensias dans le jardin de Bayonne, la gorge sèche d'amour, absolument, corps et âme, enseveli dans une aventure ( je mets dans ce mot un sérieux terrible ). Dans le fond de ma chambre un quatuor jouait doucement.[...] Je ne sais si des vivants - j'entends que non malades car maintenant je ne suis que demi-vivant - peuvent sentir ainsi la vie toute nue, toute palpitante si tu veux, sans qu'il soit besoin d'action ou d'amour pour la préciser, pour la manifester. Un fauteuil, une fenêtre, une vallée, une musique, et c'était le bonheur, la vie m'entrait partout sans que je fisse un mouvement : mes sens immobiles me suffisaient. Et il semble qu'à se tenir tapis, par force, à cause de la maladie ils effarouchaient moins la vie et qu'elle venait à eux en confiance, avec toutes ses traînes, sa pompe, la beauté intime de son essence, peut-être invisible pour ceux moins frêles, plus forts, qui font un mouvement pour la saisir."<br />
( Roland Barthes / Lettre à Philippe Rebeyrol/ 22 Mai 1942 in " Roland Barthes" de Tiphaine Samoyault / Le seuil / 2015) )<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO_3Fy0V0DpJcKmd1UYmtpXypylW8loLXXUBMjTbZWoEyBZZkKGfeRD4iXiTtgUX5PVqQjTsjwGVsuLNAi9aIsbEfih0G0fARMy9tNcT22BnofFSABEVlv_F0hasR1XZctgfWxWyMOs0WO/s1600/P1040641.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO_3Fy0V0DpJcKmd1UYmtpXypylW8loLXXUBMjTbZWoEyBZZkKGfeRD4iXiTtgUX5PVqQjTsjwGVsuLNAi9aIsbEfih0G0fARMy9tNcT22BnofFSABEVlv_F0hasR1XZctgfWxWyMOs0WO/s1600/P1040641.JPG" height="240" width="320" /></a></div>
<br />
"Pour toréer de jour nous devions traverser le fleuve à la nage. Nous cachions nos vêtements dans les buissons, à l'exception des espadrilles et de la veste de combat, que nous attachions sur la tête. Notre peau découverte était aussi insensible au feu du ciel que celle des salamandres. Nous cheminions, agiles et légers, à travers les cistes et les chardons. Quand enfin nous isolions un taureau, nous le défiions dans la première clairière venue avec pour seule arme notre poitrine nue et le modeste leurre de la veste. La tauromachie aux champs, quand on n' a pour barrière que l'horizon, quand le combattant n'offre que sa peau dorée au fauve poilu, est quelque chose à mon sens de plus grandiose que la lutte sur le sable de l'arène, en habit de lumière et avec la perspective bigarrée de la foule endimanchée."<br />
( Manuel Chaves Nogales / "Juan Belmonte , matador de taureaux"/ Trad. Antoine Martin / Verdier / 1990)<br />
<br />
Nb : "Alimonade(s)" est une rubrique façonnée dans le limon de l'<em>alimon</em> où " faènent " de concert l'image et le son des mots par un tour de perlimpinpin dont seul le hasard est absent bien qu'il y préside. Elle surgit quand bon leur semble .Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-18121686656469749262014-11-01T07:47:00.001-07:002015-11-29T02:30:26.105-08:00...ce Torero<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMHPK9d_ZhTkyuFzAifHAM_K_1id87su8TBtyXICi1ONyI66I1PpkecMTkst1btd90BQFZfBvxWh_7B4rPHWOwVwtsuS5cF4SkES1_tFpFH_vs1UQhSDcCnfZFBthy_MqkfC7ZoNCpAqhM/s1600/manzanares.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMHPK9d_ZhTkyuFzAifHAM_K_1id87su8TBtyXICi1ONyI66I1PpkecMTkst1btd90BQFZfBvxWh_7B4rPHWOwVwtsuS5cF4SkES1_tFpFH_vs1UQhSDcCnfZFBthy_MqkfC7ZoNCpAqhM/s1600/manzanares.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
La vie est une force de l'oubli et ses vestales autant de points d'insertion qui clignotent quand tu allumes la page blanche. Deux Novembre & jour des morts. Le soleil est partout. Par le velux inondé j'aperçois le reflet d'un livre. C'est "Le corps juste". Page 24 le chapitre s'entête " Je veux quand même me souvenir de tout" , je la coinche.<br />
"Ils ne veulent pas oublier leur base, comme on le dit d'une base de décollage, d'une base qui serait le lieu d'origine, le point du désir".<br />
Un torero vient de mourir. Torero. C'est à dire aujourd'hui la liste excrémentielle des commentaires badigeonnés à la suite des oraisons en ligne. On n'est plus que ça. Des mots anonymes, désincarnés surgis dans la boîte de Pétri du net. Le point d'insertion clignote et zou. Sodome & Logorrhe, mauvaise haleine: latrinités.<br />
Ce "point du désir" englobait ce Torero.<br />
Malaga. Bureles de Diego Puerta. Le soir vers 19 h 30. On sait prendre la cambrure du temps ici. On la drape d'un châle sur la noce des corps malaguène, l'érotisme comme dilaté. A couper le souffle. A rester des heures au coin du bar Quitapenas. La modernité ne l'avait pas encore "derrumbé" celui-là, le café de Chinitas non plus. Depuis c'est fait. Casser les points du désir...<br />
On était trop barré, on avait trop picolé de fino au <i>concurso de Verdiales de la peña Juan Breva, </i>on avait trop sombré nos yeux dans le nombril de la serveuse<i>,</i> on avait trop regardé les chevaux caracoler - derniers sursauts de la Feria <i>del dia</i> la peste équine à venir se lisait dans les crottins poussés dans les recoins , on avait trop de trop de trop. Vers 19 h 30 on était à la ramasse, vite les biftons vite. Vite 4 à 4 les escaliers jusqu'au tendido alto, vite prendre une bière au passage. On est encore dans le nombril. L'arène est un espace corporel. Nous, quelque part sous ses aisselles.<br />
Les toros de Puerta sortent par la porte. Repartent aussi. On s'ennuie.<br />
Là.<br />
Une trinchera du Torero. Trincherazo, c'est plus long, c'est plus grand, c'est plus haut & plus profond. En appuyant à l'infini sur le [ra]. Le sable déplié, son lit défait. Je tends la main, les doigts tordus, je suis tout à coup La Trini* pourtant c'est moi qui crie. Ole. Si señor, ole. Mais je ne m'entend pas. Fulguration. Le ciel craque sous les rumeurs. J'écoute enfin mon <i>jaleo</i>. Il est loin, il traverse la mémoire.<br />
Aujourd'hui seulement il prend fin.<br />
Que Descanse En Paz et au-delà, Maître.<br />
<br />
<br />
"Le corps juste" : Christophe Dabitch ( texte ) Christophe Goussard ( Photos) sous-titré "Hamid Ben Mahi/ Alain Bashung ( éditions Le Castor Astral/2013 )<br />
<br />
La Trini : <span style="font-family: inherit;">Trinidad Navarro Castillo ( 1868-1930 ), </span>Cantaora . "Créatrice" d'un cante por Malagueñas portant son "apodo".Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-14126101441958552712014-02-27T08:21:00.001-08:002014-02-27T09:16:40.319-08:00Le dépouillé fastueux<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVkSTGDy4jIhvps-W8ksJybtIEG8ujUsHq61MaoKZM5nUFKIzFdg3f40-P5GcoDA6rb24fgF7Y4eb7IG7UAwkmB2hVMlk9KBS_CHYaJm4ujWK5ZqYcqZsbzzs-m2uhjI29jjHEvpIAidY8/s1600/paco.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVkSTGDy4jIhvps-W8ksJybtIEG8ujUsHq61MaoKZM5nUFKIzFdg3f40-P5GcoDA6rb24fgF7Y4eb7IG7UAwkmB2hVMlk9KBS_CHYaJm4ujWK5ZqYcqZsbzzs-m2uhjI29jjHEvpIAidY8/s1600/paco.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<br />
Ils pouvaient toujours retourner leurs bisbilles dans tous les sens, que "Si, te digo, la <i>minera</i> de untel" et que " No ! le "piqué" de tel autre", à un moment donné du grabuge il y avait sans coup férir l'un d'entre eux qui claquait ceci :<br />
" Y Paco ? "<br />
Les chamailleries alors se dégonflaient plus vite qu'un doigt de virtuose sur une <i>Hermanos Conde</i>, les verres s'entrechoquaient de satisfaction, les sourires se libéraient.<br />
" Hombre, claro, que Paco...Paco es Paco ! "<br />
<br />
Les <i>tertulias </i>de <i>tocaores </i> se terminaient invariablement de la sorte.<br />
Il n'y avait là pourtant rien d'intouchable, même si c'était Paco de Lucia qu'ils évoquaient. L'homme et sa guitare formaient à eux deux une simple bouée pour ne pas dériver mais aussi un fanal à ne pas déserter des yeux. C'était là que résidait l'essentiel. Ne pas dériver pour se rattacher envers et contre tout à la tradition qui coulait dans ses veines, cette tradition que minot il avait engrangée en écoutant les plus grands et les plus modestes - mais pas les moins affûtés- du chant et du toque dans le patio de la maison natale d'Algeciras, rameutés là par Antonio, le père, pour finir la soif et la nuit. Ne pas déserter non plus parce qu'il avait trouvé le passage qui menait à une autre expression flamenca, plus créative et plus diserte, plus libre simplement.<br />
<br />
Le respect qu'on portait à Paco de Lucia dans les moindres recoins du flamenco m'a toujours impressionné. En général, quelqu'un qui a trouvé sa liberté en la puisant autant dans les tables de la loi qu'au delà, un type du sérail qui s'émancipe et part taquiner d'autres harmonies, d'autres <i>swings</i>, allant même jusqu'à introduire de manière définitive un nouvel instrument dans les bases de la rythmique - le <i>cajon peruano</i> - sans demander la permission à personne, cet artiste pouvait tout aussi bien engendrer le désappointement, l'incompréhension, les rancœurs voire même le rejet, l'anathème. Il y avait à l'inverse des feux qui s'allumaient au bord de la cornée des <i>cabales</i> quand ils en parlaient. Paco c'était toujours "l'incroyable" , " le différent", " le sans égal" mais aussi "le dépouillé fastueux", " la rigueur passionnée". <br />
Il avait surgi au flanc de Camaron et l'avait accompagné mieux que quiconque et les gitans pour cela le portaient au pinacle mais mieux, il avait fait franchir les frontières du monde au flamenco. Il le portait en sa vérité première et lui ne se mettait jamais en avant. Les accords, les notes, les doigtés il les offrait, sa technique et sa puissance évocatrice étaient ses oriflammes et il se laissait guider par eux, on ne voyait que cela, on n'entendait que cela. Sa guitare était comme le sixième doigt du panda. Vitale.<br />
<br />
Le paysage du flamenco, celui que nous connaissions, celui que nous vivions comportait un certain nombre de vieux arbres vénérables, nous aimions et nous devions frotter nos désirs de savoir et d'apprendre à leurs écorces. Le bosquet dans lequel nous poussions à l'ombre de ces forêts comportait toutefois deux essences singulières dont on savait qu'elles feraient les meilleures rouelles pour le vin le plus profond : Camaron de La Isla et Paco de Lucia. Nous étions fiers d'être leurs contemporains et nous étions sûrs de nos convictions vis à vis d'eux. Le premier fut malheureusement arraché trop tôt à la terre. Le second nous restait et ses racines nous servaient de boussole. Nous pensions vivre et mourir à ses côtés. Paco, le maître et l'ami.<br />
Hélas.<br />
<br />
Alors, il ne faut pas se résigner. Il y a peut-être des statues à San Fernando et à Algeciras. Il y a certainement assez d'endroits au monde pour que sonnent <i>para siempre</i> les <i>Lereles</i> et les <i>rasgueos</i> des immortels que nous nous sommes imaginés.<br />
<br />
Épitaphe, pourtant...<br />
<br />
Je n'ai pas écouté tous les albums de Paco, certains de mes amis guitaristes en connaissent les moindres détails. J'ai toujours considéré le chant comme la matière inaugurale de la poésie du monde et avec cet antienne pour moi le <i>cante</i> trône et pour toujours. Mais Paco, quand tu poses tes doigts à l'endroit de la plainte hédonique de Jose, quand depuis tes yeux fermés on monte pour d'autres galaxies, quand je te vois écouter tes <i>compadres</i> jouer et que le plaisir de les entendre semble comme te traverser alors oui, tu es le plus grand !<br />
<br />
Tu vois je n'ai pas pu dire " tu étais" , chacun sait pourquoi...<br />
Il y a juste quelque chose que je voudrais te chanter :<br />
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;">"Cuando yo me muera, </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">enterradme con mi guitarra </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">bajo la arena. </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">Cuando yo me muera, </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">entre los naranjos </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">y la hierbabuena. </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">Cuando yo me muera, </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">enterradme si queréis </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">en una veleta. </span><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><br style="margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="background-color: white;">¡Cuando yo me muera!"</span></span><br />
<span style="margin: 0px; padding: 0px;"><br /></span>
<span style="margin: 0px; padding: 0px;">(FG Lorca)</span><br />
<span style="margin: 0px; padding: 0px;"><br /></span>
<span style="margin: 0px; padding: 0px;">Descanse En Paz.</span><br />
<span style="margin: 0px; padding: 0px;"><br /></span>
<span style="margin: 0px; padding: 0px;">nb : photo de Jean Louis Duzert</span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-29766314762948929942014-01-19T11:27:00.000-08:002014-01-19T11:27:51.757-08:00Au creux <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/P-LlpbDcseU?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
De quoi se réchauffer les "aficiones" au creux de l'hiver indolent cette année.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">" Que alegria de ser torero</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">en la cuadrilla de Paula </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">y salir de banderillero</span></div>
<span style="line-height: 20.285999298095703px; text-align: -webkit-center;"><div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Y envidia le tengo a Paula</span></div>
<span style="background-color: white;"><div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">cuando sale a torear</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><div style="text-align: center;">
y cita al toro en las tablas</div>
<div style="text-align: center;">
con la muleta plega' ".</div>
</span></span></span>Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-32325856949363003312013-08-03T03:51:00.000-07:002013-08-03T03:51:46.452-07:00Juste après<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjecbwyh8SZ1VrBrSCPl7I9tnudKAviIaKugkHj-3xMMS_Mkez_sMtalhb9xq7M1qrTfIJVcPI28c6g5eSxnMMSLdy89sApX5fxycYMVd9gLl2Ru_slc6FHHYtIOF_y1ZVMOE3CJxutcXJ5/s1600/IMGP0153.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjecbwyh8SZ1VrBrSCPl7I9tnudKAviIaKugkHj-3xMMS_Mkez_sMtalhb9xq7M1qrTfIJVcPI28c6g5eSxnMMSLdy89sApX5fxycYMVd9gLl2Ru_slc6FHHYtIOF_y1ZVMOE3CJxutcXJ5/s400/IMGP0153.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
"La muerte ya la ves : un simple ruido,<br />
una mano tenaz, febril, helada<br />
sobre el amante corazon rendido.<br />
<br />
Y mira que inclemente y sosegada<br />
junto tu brava sangre y el olvido,<br />
en ti implantando el reino de la nada."<br />
<br />
( Rafael Morales in "Toro muerto" / Poemas del Toro)Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-66606643848466917412013-07-31T08:33:00.000-07:002013-08-02T05:43:47.834-07:00Juste avant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEfKf5bherLHXdTNJbXitbt0FNLlZUnr2lQcnzRPqGFahSiuDyJOi8misaMxnTOad1SxKCa469nYb2IfoMITjoHVlFP9b-pJSyG61nLQ2rjPPkQ6mM9P_eyNdYrpAv9k_S7XjXKD0xRhlN/s1600/IMGP0126.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEfKf5bherLHXdTNJbXitbt0FNLlZUnr2lQcnzRPqGFahSiuDyJOi8misaMxnTOad1SxKCa469nYb2IfoMITjoHVlFP9b-pJSyG61nLQ2rjPPkQ6mM9P_eyNdYrpAv9k_S7XjXKD0xRhlN/s320/IMGP0126.JPG" width="240" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #202020; font-family: inherit;"><span style="line-height: 18px;"><span style="font-family: inherit;">Tournés vers le sable ou vers le bleu du ciel, juste avant de</span><span style="font-size: x-small;"> </span>"tutoyer les anges ou les dieux / et la mort les yeux ouverts " (André Velter / Paseo Grande avec Olivier Deck)</span></span></div>
Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-16536069266553299092013-07-24T09:04:00.001-07:002016-07-07T16:00:40.162-07:00Mont2 : tas de laine 2013<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMpvuSQNj7wTYhgDNMRy-YAOw8o5WQz0MvR5MLl0V41fmwiVBZINdiylHJsCppeqP-OUV0I3Vm3cgAujmNpGjx-XTdKCnpTBqycW5KbHgotmgmd81J0t1KtaLfDk_ls9Rq1LIYACcFOmHU/s1600/laboudigue.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMpvuSQNj7wTYhgDNMRy-YAOw8o5WQz0MvR5MLl0V41fmwiVBZINdiylHJsCppeqP-OUV0I3Vm3cgAujmNpGjx-XTdKCnpTBqycW5KbHgotmgmd81J0t1KtaLfDk_ls9Rq1LIYACcFOmHU/s320/laboudigue.jpg" width="250" /></a>Tendance générale : après avoir gémi de froid tout ce printemps l'aficionado geint de chaud en ce début d'été. C'est vrai que venir à Madeleine cette année ce fut vivre 5 jours et autant de nuit sous tas de laine tellement nous eûmes l'impression permanente d'haleter comme enfermés sous un poncho céleste. Mais bon. <i>Sol y moscas</i>, que diantre !<br />
<br />
Dimanche. Les caraques sous les pins crissent dans le bleu rouge vert artificiel du Moun qui s'embrase et canonne. La bouteille de Figeac pond ses oeufs d'outre de nuit dans les verres. On savoure les dernières heures au jardin, loin du bruit. Les 6 Escolar ad patres disparaissent dans l'air embaumé de sarments sauf un, <i>Cantanero</i>, première corde vibrante d'une course au lasso qui a laissé sur nos dos d'esclaves du toro-toro peu de zébrures et aucune plaies. N'en déplaise aux zélotes. Mais la présence est un fait et il a plané sur l'après-midi une odeur de combat. C'est primordial. Devant Cantanero Rafaelillo a fini hystérique, braillant son adrénaline, terminant avec vulgarité une faena où plusieurs fois le fauve sembla prendre le dessus mais où finalement le <i>murciano</i> imposa cette vertu simple : ne pas concéder le tempo de l'affrontement, mettre son cœur au milieu et le faire battre plus fort que celui du taureau.<br />
<br />
Samedi. Il y a quelques heures on regardait les cuisses des filles danser au travers des verres de Gin Tonic si défectueux en Gin et en Tonic qu'une seule question se pose au réveil : pourquoi ce mal des pieds à la tête ? Ah, je n'aurais jamais du suivre les diableries éthyliques du petit taureau fou madrilène. Des petits ou même des grands taureaux fous, on en vit peu l'après-midi. Dans la camade du A couronné giclaient toujours un ou deux même trois jokers dézingués , rappelant au monarque Victorino qui l'avait fait roi. La vuelta à <i>Mocito </i>sorti en 5° position cachait le mauvais jeu abattu sur le ruedo montois. Pourtant, là aussi la partie ne fut pas dénué d'intérêt. Il y avait cette manière de distribuer les coups de reins, les charges, les retours qui donnaient un regain à la corrida telle qu'on l'aime, celle qui ressemble à cet instant où les joueurs de tarot posent leurs yeux sur les cartes et échafaudent les stratégies en pariant sur le possible de l'impossible. Alberto Aguilar fut le seul à tenir garde contre. Beau début de faena ployée, sincérité des appels, souci d'une tauromachie sans excuse. Son échec à l'estoc relevait du même panache. Il n'embrouilla personne avec la facilité d'un passage à faux ou d'un saut de carpe. Aguilar : torero.<br />
<br />
<br />
Vendredi. Le fifre de Jean-luc est devenu célèbre dans toute la Plumaçonnerie. Râlez, vilipendez, quolibez voyageurs d'outre-Gascogne et vous autres insensibles à l'acidulé du zef que distille le gars Laboudique : quand un béret a mis son idée sous sa cloche, rien ne pourra le réfréner. D'autant que l'ami a su polir ses effets : qu'un tercio de banderilles se passe mal, qu'un taureau mette en difficulté la cuadrilla et sa musique se cloue d'elle même le bec. Bien, <i>gouyat </i>! La ritournelle jouée par les pensionnaires du Tajo y La Reina fut d'un autre tonneau , de bout en bout ma non troppo : andante mais sans passion, sans épaisseur et sans allegro. Ils trahissaient la sauvagerie, ils échouaient dans le combat. Heureusement qu'un nouveau chef d'orchestre prit soudain la baguette à main gauche,cette <i>zurda</i> de la vérité, pour enclencher ce qui restera sur ma rétine le point d'orgue de mon tas de laine de souvenirs : Fandiño. <i>que borrachera de ole</i> sortie du plexus, ceux dont tu sais que tu ne peux les retenir. Si tu fais ça , jeune amicionado qui découvre ce sentiment si bizarre de ne plus s'appartenir, de ne plus se sentir corseter par les édificateurs de la pesée des oreilles coupées en 4, eh bien sache que toute ta vie tu le regretteras...Malheureusement il y a des aigreurs de partout et en voyant sortir <i>a hombros </i>les deux autres toreros et surtout le mayoral de la course on se disait devant tant de ridicule et d'irrespect que les pharisiens seront toujours à la fête tant que les marchands du temple hilares leur balanceront de tels colifichets à la figure. <i>Porca Miseria</i>.<br />
<br />
Jeudi. Je passe juste pour dire combien Ponce soufflette sa leçon aux babines des impétrants dès qu'une bestiole donne dans la couardise de bon aloi. Chaque muletazo semblait dire : " Prenez-en de la graine, je repasse l'an prochain pour ramasser les copies". Les "taureaux" furent de Donald Cardwell del Cuvillo. Amen.<br />
<br />
Mercredi. Tout début a une saveur à part. Le plaisir de serrer sur sa poitrine les ami(e)s et de se dire : "Allez, que Madeleine soit belle" depuis plus de trente ans est encore plus musqué. Il y avait ce jour-là un cartel qui calibre une feria. Toros de Fuente Ymbro. Au résultat : à la fontaine je fus et en fait de Brau* je revins avec des brocs gorgés de peu de caste. Pas sans intérêt pour l'aficionado j'en conviens. Mais assez bancal pour que les totalitaristes de l'éradication du Domecq où qu'il se trouve puissent théoriser leur ressentiments, avec raison d'ailleurs ( ce qui rend l'aficionado aficionophrène). La corrida telle la Piste aux étoiles de notre enfance put à loisir se mettre en place. Les dompteurs étaient là : jambes écartés, chevilles prêtes à s'entortiller, rodomontades et plastrons affûtés. Ils firent les pitres aussi mais de la qualité exécrable des montreurs de fesses à tout va ! Ce furent aussi des bricoleurs de pauvre génie puisqu'ils font partie de l'engeance des inventeurs du toreo à vis perpétuelle qui leur permet d'enfoncer le taureau -et chaque jour un peu plus la tauromachie- vers les gouffres de leur perte de substances. Heureusement vint un radeau et à son bord une méduse d'Orduña , Ivan Fandiño. Il y a des toreros dont on sait, on palpe, on contemple la <i>racha</i>, la plénitude avec le sitio pour abscisses et le poder pour ordonnées, l'inspiration en asymptote comme en plus. Fandiño ce fut terrible pour moi, il me rappela Rincon de cette époque bénie où nous avalions les kilomètres à la recherche des morceaux de puzzle de notre aficion. Le colombien les avaient cimentés. En quelques coups de muleta impavide, en quelques moments où les cuisses de l'homme se révèlent prendre racine dans la terre ocre d'une arène, où les zapatillas s'enfoncent pour dénicher les lémures et les farfadets, Fandiño venait de remettre un coup de torchis sur toutes les pièces. Merci, Torero.<br />
<br />
Et comme le veut une tradition africaine pour ce que Fandiño m' a offert je lui dois un retour. Ce sera une citation, tronquée ou ajustée comme on voudra, de Bataille (dans "L'érotisme") : le toreo<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"> " ne signifie pas la mort, au contraire, mais la mort est engagée dans sa recherche". </span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="color: #333333; line-height: 0.37cm;"><br /></span></span>
nb : la photo est de <a href="https://www.facebook.com/muriel.haaz">Muriel Haaz</a>.<br />
<br />
*<i>Brau</i> : brave en catalan<br />
<br />
<br />
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-41601607066484874082013-05-07T06:01:00.000-07:002013-05-07T06:01:38.000-07:00Demain !!!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNu8vkOYrtKJ35Ww6DcATzGW5qc7Qv9BP9rvy_9mtCy_JzSk_BidvSWCzv64jXLjIFojr4eMkAGIAVH0ZwX0b6sg9Q7apwrCK-hHfWh4j1XXzu5kfJWcNrOVZ-BVxvY2IUTfo4pMvDnsBf/s1600/Affiche+corrida+Stsever+diego.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNu8vkOYrtKJ35Ww6DcATzGW5qc7Qv9BP9rvy_9mtCy_JzSk_BidvSWCzv64jXLjIFojr4eMkAGIAVH0ZwX0b6sg9Q7apwrCK-hHfWh4j1XXzu5kfJWcNrOVZ-BVxvY2IUTfo4pMvDnsBf/s400/Affiche+corrida+Stsever+diego.JPG" width="243" /></a></div>
<br />
Casse-croûte matutinal, novillada sans chevaux, agapes sur les hauts de Morlanne, pause-café-folle blanche et "siestôte", copa, recopa y a los toros aux arènes Mitou Capdeville. Et longue tertulia s'il le faut , mais au comptoir. Le bonheur, quoi. Nos vemos, pues.Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-36917335958999984852013-04-30T15:32:00.001-07:002013-04-30T15:32:12.395-07:00La casa negra Pas le temps d'écrire. Le temps, ce sable...<br />
pourtant Manuel, le dernier de la casa de Los Mairena, vient de partir.<br />
Mais certaines fois ne pas en dire plus, laisser monter l'odeur de l'orage des terres à chardons dans la viscosité des silences, c'est cardinal. Suit alors l'envie d'un cante et de son chaos de "pureza".<br />
Señores Antonio, Curro y Manuel a Vd le toca :<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/zoma2QRQTXo" width="420"></iframe><br />
<br />
Gracias, mil gracias Jose Maria Velazquez y el equipo de "Rito y geografia del cante" otra vez por traer esas maravillas.Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-46769390903283138882013-04-17T07:17:00.000-07:002013-04-17T11:51:05.703-07:00Abou<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-TvSrBwXW6v9yANqDY15kHGNEv6fXtOrnjjnxazW8iI8DYVxinHCnHi1kfvTRrkoHA8nuXxNcR8eoG_C0b4KHFxgSIX4Eg4PGgXCVBTkgQ26G5Ma1RpudNkW_P-P0TLzzZ794whYf5zkr/s1600/media+de+morante.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-TvSrBwXW6v9yANqDY15kHGNEv6fXtOrnjjnxazW8iI8DYVxinHCnHi1kfvTRrkoHA8nuXxNcR8eoG_C0b4KHFxgSIX4Eg4PGgXCVBTkgQ26G5Ma1RpudNkW_P-P0TLzzZ794whYf5zkr/s320/media+de+morante.jpg" width="284" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Séville, Lundi 15 Avril en ce jour
abrite Abou le vénéneux.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il dort enroulé dans la fraîcheur du
<i>botijo</i> de Jose Antonio Camacho</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
de La Puebla del Rio.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Qui gratte le goulot</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Soudain ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le djinn démailloté furieux depuis sa
gargoulette aperçoit la mer en feu jeter de l'argile sous les
<i>zapatillas</i> trempées de tumeur mandarine
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une corne</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
son éclair
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
se découpent un mouchoir
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un pacte d'oubli
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
percent la poitrine du vénéneux
ajoutent à la constellation dispersée sur sa peau</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un grain de lune.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Abou, il est tard, la nuit est là. Il
est saoul, il ne comprend pas pourquoi, assis sur un bord de trottoir
de la <i>calle Circo</i>.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il est tard, Abou rentre chez lui, une
tache de vin sur sa chemise blanche, quand il la frotte il sait juste
que son cœur bat plus fort. Plus fort et plus lentement.<br />
<br />
<i>"Como temblaba mi corazon madre</i><br />
<i>como temblaba mi corazon solito por la calle..."</i><br />
<i><br /></i>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/JyJEhUec1PU?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<i><br /></i></div>
Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-28007575083902907232013-04-01T03:21:00.000-07:002013-04-01T03:32:50.169-07:00Pedro Llen : le collectif dans la dernière ligne droite<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_wcFlOy7kOWSaaqJcdPChs42y0Gb0pMpyrEwe_JJMjNPtJxpZfaDWIepZWGtI6D0RmG21qiAEvFWps6BcjKMSka624ns1OlK8EmcT8ss7Vi_gewrg127oHalNvUKxPDUJ7WgBmRCalDbx/s1600/collectif_pedrollen-300x282.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="376" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_wcFlOy7kOWSaaqJcdPChs42y0Gb0pMpyrEwe_JJMjNPtJxpZfaDWIepZWGtI6D0RmG21qiAEvFWps6BcjKMSka624ns1OlK8EmcT8ss7Vi_gewrg127oHalNvUKxPDUJ7WgBmRCalDbx/s400/collectif_pedrollen-300x282.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Bon ,c'est pas pour dire mais ça urge ! Quoi ? le 8 Mai...Le collectif "Pedro Llen" cherche encore des fonds, des dons et des propositions, de l'aficion et des biftons pour que ce jour commémoratif , celui des morts qui ont su résister à la barbarie, soit celui où d'autres braves viendront mourir dignement , la bouche close et en livrant combat, bien loin des abattoirs terribles, anonymes et sinistres. Ce sextet de classe , un résistant à la fadeur ambiante du campo bien comme il faut - j'ai nommé Juan Sanchez Fabres, aidé de sa famille et de ses amis- se propose de le faire lidier à Saint-Sever, arène Henri Capdeville à qui de son andanada des limbes rien ne ferait plus plaisir.<br />
Pour "ceusses" qui auraient loupé un épisode , le mieux est d'<a href="http://pinchosdelciego.blogspot.fr/2013/02/a-la-folie.html">aller se rencarder là</a>.<br />
Pour les "zaujusse", sachez qu'on peut s'adresser directement au collectif par le biais de ces coordonnées :<br />
Antoine Capdeville 0633150282 ou Luc Larregain 0640224066<br />
collectifpedrollen@gmail.com<br />
<br />
Nb : un lien vers l' interview claire et efficace du collectif par Pedrito du blog <i>pure aficion,</i><a href="http://puraficion.blogspot.fr/2013/03/tout-savoir-sur-pedrollen-et-sengager.html"> ici. </a><br />
<br />
<div>
<span style="background-color: white; font-family: ArialMT, sans-serif; line-height: 24px; text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div>
Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-33982388232428427682013-03-15T09:39:00.000-07:002013-03-15T10:13:04.938-07:00Théophanie subliminale (a Sol y Moscas )<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw87QgPgjGAOD1JCTn0gKlbQhOK1OdSAqbttNLVc2Pzr8BlmlhbcJhc4RiUjljWuWIj23uTQq9Ainx23aYq5enX55pqA58bmKEnTct1OjvnHhHmBUIRCAnO5yHm-xPJGnK0kzw9UCQfvK9/s1600/miura2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw87QgPgjGAOD1JCTn0gKlbQhOK1OdSAqbttNLVc2Pzr8BlmlhbcJhc4RiUjljWuWIj23uTQq9Ainx23aYq5enX55pqA58bmKEnTct1OjvnHhHmBUIRCAnO5yHm-xPJGnK0kzw9UCQfvK9/s320/miura2.jpg" width="251" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioOi1qyDXgJLL35yKjA8rrqqyTD9lfQUjKVdEQmcxrA8OpwliQ6-g0WNpiqwvkX65sriF-lBMYPecyZbKAjI4tEKsfElth9syvySTOGmWg9YzpMK8bPPNPbmiIAHakx_xIOKW9U8QqIvHr/s1600/Hercule-et-le-taureau-de-Crete-2_reference.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioOi1qyDXgJLL35yKjA8rrqqyTD9lfQUjKVdEQmcxrA8OpwliQ6-g0WNpiqwvkX65sriF-lBMYPecyZbKAjI4tEKsfElth9syvySTOGmWg9YzpMK8bPPNPbmiIAHakx_xIOKW9U8QqIvHr/s320/Hercule-et-le-taureau-de-Crete-2_reference.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIBi5NEdLLZBokbJ_4EgV7cGMv1uQ-98xHryQkyZ6j2y91lGOAnHCQXat3n8prD3tFKyOnKLMiJ5TeWIMKgmdUa_5CfpCRCQV4RFk5OdrdQ7rx42G07tSq0xNBWm-qfCQw_1A04xRvCFqn/s1600/miura.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIBi5NEdLLZBokbJ_4EgV7cGMv1uQ-98xHryQkyZ6j2y91lGOAnHCQXat3n8prD3tFKyOnKLMiJ5TeWIMKgmdUa_5CfpCRCQV4RFk5OdrdQ7rx42G07tSq0xNBWm-qfCQw_1A04xRvCFqn/s320/miura.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVFjpy2aVe9rJ84_60PQM7IUcalkeD-9OdV1ihlpZwMlJw5nAMakuuHsaaT-VEbIDwt9foWc02Y5h_31LWHq39nxeBWeX2s1XChGRRq8GSjENidH5A4ZVmscikybhb9Rg_ItzetzuHjnLK/s1600/miura3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="197" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVFjpy2aVe9rJ84_60PQM7IUcalkeD-9OdV1ihlpZwMlJw5nAMakuuHsaaT-VEbIDwt9foWc02Y5h_31LWHq39nxeBWeX2s1XChGRRq8GSjENidH5A4ZVmscikybhb9Rg_ItzetzuHjnLK/s320/miura3.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
...qui de vous grossiers belluaires<br />
qui combattez de pubères bicornes- engraissés<br />
aux tables de Capoue- , saignés<br />
par des bourreaux juchés sur des piedestals<br />
de chair malade, ferait des fioritures<br />
face à des poignards fulgurants<br />
frémissant d'ire et de fureur ?<br />
<br />
Qui sa main perfide osa poser<br />
sur le front frisé du roi de la prairie ?<br />
dans le grand vent des campagnes où soudain il se retourne<br />
et agite ses poignards<br />
qui de vous impunément<br />
défia sa colère ?<br />
(...)<br />
Son éclair lui vient de Zeus, son trident<br />
de Poséidon ; dans sa tour brûle<br />
le feu sacrée sans la royale licence<br />
d'Héphaïstos; et ses roues de fer<br />
que jamais<br />
Vulcain dans sa forge ardente<br />
n'eût pu fabriquer avec sa science métallurgique,<br />
sillonnent la terre, tandis que sur ses flancs<br />
le Serpent Voyageur, unissant<br />
et nouant sa tête et sa queue,<br />
a pu souder<br />
les continents avec ses écailles froides.<br />
(...)<br />
Ô Géryon, notre père, que jamais nous ne soyons<br />
vassaux des hommes et des chevaux !<br />
<br />
Fernando Villalon/ La Toriada/ Ed.Mare Nostrum/ Trad. Jacques Issorel<br />
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-36043764918877991082013-03-08T02:45:00.000-08:002013-03-08T08:54:47.834-08:00Cante y baile por Derecho(s)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/ZYaY4zZgTas?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
Marre de voir et d'entendre "...et la journée de la femme " par-ci et "...oui, un beau jour, vraiment , ce vendredi pour nos femmes, qu'on adore, hein ? " par-là.<br />
Le 8 Mars est la date choisie, non pas pour se surprendre à dire" qu' ah bé, c'est vrai, elles existent, les pauvres bouchons, faut faire avec hein ?... maint'nant ", mais pour rappeler les droits des femmes, certainement parmi les plus bafoués dans le monde. Y punto.<br />
<br />
Bien que cette taylorisation langagière m'insupporte et me fait penser qu'une fois encore la pensée globale et locale, plurielle et particulière se retrouve soumise à la broyeuse idéologique, il faut tout de même en passer par là pour ne pas édulcorer la véritable dénomination de cette célébration qui , bientôt, sera rangée au même titre que la fête des secrétaires, nous rendant juste soucieux d'offrir un bouquet de fleurs à la personne de notre choix.<br />
<br />
Donc, ne pas faire docte sur ce sujet me paraît tache ardue mais bon, en exergue et en hommage une vidéo où apparaissent Rosario " La Tremendita" , cantaora de "veras", et Rocio Molina , bailaora extra-ordinaire, pour célébrer l'histoire de ces femmes, chanteuses, danseuses ou guitaristes, aficionadas cabales, mères, soeurs et filles qui ont gagné le droit de sortir des cercles familiaux ( et le devoir d'y rester aussi, elles n'ont rien "lâché"), de s'affranchir des clichés ( et garder le droit de se les réapproprier pour mieux les "disjoncter") et parer à l'adversité des codes familiaux ou tribaux (et choisir de les transmettre avec bienveillance, comme un chemin de vie et pas comme une montée au calvaire).<br />
Un tel duo célèbre l'histoire de ces femmes qui va, pour résumer à grand trait, de Carmen Amaya portant pantalon sur les scènes internationales et faisant frire ses sardines sur les sommiers du waldorf Astoria, en passant par Carmen Linares et son formidable travail sur "La mujer en el cante" un des disques indispensables à toute discographie un peu sérieuse, à ces travailleuses<span style="font-family: inherit;"> - Ana Peña, María Bala, Anica la Periñaca, Juana Vargas, Frasquita de Utrera par exemple -</span>ramasseuses de pois chiches et d'olives, qui dans la brutalité des années post guerre civile et franquistes affirmaient leur dignité et leur pugnacité, une présence et un légat au travers de ces juergas de fin de journée où elles aussi, loin des regards réprobateurs des clans ou des sectaires, jetaient leurs chants et leurs danses pour participer à ces réunions, vecteurs de diversions aux fatigues et aux peines engendrées par le labeur extrême de ces " corrales de gañanias", "réserves" des terres immenses des señoritos à main d'oeuvre bon marché.<br />
Toutes, elles sont un pan immense de l'honneur du flamenco. Et leur droit à la scène, à la création et à la tradition nous est indispensable.<br />
Voilà.<br />
C'est dit.<br />
<br />
Nb : à noter l'excellent livre d' Estela Zetania <a href="https://www.deflamenco.com/tiendaflamenco/ver.jsp?cod=3310">" Flamenco de gañanias"</a> ( Ediciones Giralda )Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-20450066004761484722013-02-20T15:52:00.001-08:002013-04-16T16:03:03.290-07:00A la folie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdufQhsY5p50jgstNcnMUgcTrigsdZMbRafLIA6bDiV7gXlc5w5dHHpgvpia5UW9CcPpAFOVdA7A2toC-jQXRcr3btWbS_csxLbBpbdelQCYZQ5c88mRkyx85HGJBaoKX3iJgfjipxS5IJ/s1600/Juntos%5B1%5D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdufQhsY5p50jgstNcnMUgcTrigsdZMbRafLIA6bDiV7gXlc5w5dHHpgvpia5UW9CcPpAFOVdA7A2toC-jQXRcr3btWbS_csxLbBpbdelQCYZQ5c88mRkyx85HGJBaoKX3iJgfjipxS5IJ/s400/Juntos%5B1%5D.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">J'écris et là , dans mes oreilles, chante "El Torta". El cante bueno duele. Mais certaines fois "le duele al cantaor" parce qu'il se bat avec ce qu'il désirerait étreindre ou cogner et qu'il n'attrape pas. De sa poitrine, du vent, de son poing, du sable, du rien à l'entour juste des glaires, une colonne d'air qui vacille, ça ne passe pas. C'est ce qui arrive au Torta, en public à l'hôtel Triana, et il souffre. </span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je souffre avec lui. </span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je pense alors à Juan.</span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Juan Sanchez-Fabres, si je me remémore la dernière fois où je l'ai vu, faisait pourtant des sauts identiques à ceux d'un enfant au pied du sapin découvrant la panoplie dont il rêvait. La sienne, Juan il y a longtemps qu'il l'a toutefois enfilé : c'est celle du fou, du loco perdio, romantico y libre. Celle qui dit au monde de ses contemporains : je suis ganadero de Bravos. De taureaux de l'encaste Coquilla. Parmi les derniers des derniers. Le monde contemporain ne rit pas de ces fous-là, elle s'en détourne juste. Juan n'en a cure. A Pedro Llen il choie ses vaches, compte ses erales, ses novillos, rêve de sortir une course de 5 herbes comme il en sortait dans le temps à Madrid avec peut-être un nouveau "Relampaguero" ce taureau qui eut les honneurs de la vuelta à Las Ventas en 1959. Mais le mundillo est un monde certes restreint mais tout aussi contemporain, mesquinerie, caspa et navajazo dans le dos en plus. A son enthousiasme pour l'alchimie du Coquilla - bravoure, mobilité, fijeza -on lui sert en douche : ses taureaux sont trop peu volumineux, les cornes pas assez veletas et surtout, surtout, leurs museaux de furet qui embistent sans se laisser faire, leurs indocilités de sauvageons ça ne colle plus avec l'animal que plébiscitent les vedettes qui veulent de la viande avec une langue juste assez longue pour se faire lécher la taleguilla et qui démarre comme si on appuyait sur un bouton.</span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Le jour où je vis Juan bondir de la sorte, je sus que notre toqué de sang brave venait d'oublier d'un coup tout cela et pire encore, notamment les fonctionnaires vétilleux issus d'écoles appliquant l'hygiénisme européen qui l'avaient conduit jusqu'aux portes de l'abattoir pour ses bêtes et de l'abattement pour lui. Une poignée d'aficionados français, relayés par la blogosphère avait réussi à le dissuader d'aller jusqu'au bout de son emportement, <a href="http://pinchosdelciego.blogspot.fr/2009/11/que-no-desaparezcan-quils-ne.html">la vague de soutien résultant si forte</a> qu'il réussissait à affronter encore et encore les plaies de l'Egypte administrative que lui tendait en miroir des commissions de vétérinaires bardés des tables de la loi. </span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ce qui lui donnait des ressorts de Zébulon, ce qui lui permettait d'arborer un sourire qui mangeait toute sa barbe, ce qui faisait pétiller ses yeux malins et passionnés portait le nom de "Bordador", fils de la vache "Bordadora", "tienté" par Martin Pareja Obregon, et du taureau "Soberano", mis en valeur par Domingo Lopez Chaves. Numéros, respectivement 8, 1000 et 10. Arithmétique de promesses. Héritage de bravoure et d'amour. Juan Antonio Siro venait de suer la goutte devant le novillo qui était allé avec une allégresse et un caractère inébranlables plusieurs fois au cheval. On allait le garder, c'était l'os à moëlle dans la soupe, le filon dans le minerai, la folie dans les yeux de Juan qui reprenait couleur. Nous étions fiers, nous avions participé à remettre du baume au coeur d'un grand ganadero. Le bonheur de l'aficionado lambda est si simple...</span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">Las, les espoirs durent ployer. Oh , il se prolongèrent quelques temps. La carte verte d'abord permit d'entrevoir le bout du tunnel sanitaire puis un demi-encierro fut programmé à Madrid avec leurs frères de Sanchez Arjona. Mesquinerie à nouveau ? Défaut de présentation ? les deux ? je ne sais. Par contre les reseñas furent élogieuses, il y eut de la classe et de la promptitude à aller au combat, de celles qui éclaboussent l'aficionado le plus boucané au soleil des andanadas. L'année suivante, patatras ! dans le cadre d'un cycle des encastes minoritaires -déjà, l'intitulé à la con, ça sentait le foin.. - re-bouts de chandelles à la petitesse sordide de la part des organisateurs, pied-de-nez mal élevé à l'aficion del Espiritu Santo : sur les six qu'avait bichonné Juan spécialement vu qu'on lui avait assuré un lot complet au regard de la demie-novillada de 2011 éh bien trois furent jugés inacceptables par Taurodelta pour ...excès de poids ! Pékin à Tombouctou, Reykjavik à Canberra. Au final, le 21 Septembre 2012 : 3 Sanchez Fabres, 3 Hoyo de La Gitana, 3 novilleros mi-verts, mi-toreados...Bref, l'ensemble tourna mal et pour Juan, court : deux de ses novillos furent même "rechazados" avant même la mise en lot. Un seul sortit, "Torrero". Il mit l'eau des essences à la bouche du conclave avant que le ciel de Las Ventas ne crève et dilue tout cela dans une tarde sin pena ni gloria. Comme si tout était voué à n'être qu'englouti, désespérément englouti dans cet abat diluvien : les espoirs de Juan, "Torrero", "Bordador", "Relampaguero", Pedro Llen, Coquilla et leur folie, leur si belle folie.</span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;">J'imagine que Juan a du ressasser maintes fois ce dernier combat, que Maria-Cruz l'a soutenu plus que raison, que les amis du Campo Charro et d'ailleurs les ont appelé, réconforté. Mais Juan ne pouvait plus qu'abdiquer : et c'est ainsi qu'à cette heure il lui reste 6 beaux taureaux de Coquilla et il voudrait les voir partir ailleurs que dans la fumée d'un matadero après avoir été rôti par le feu de complications diverses : il y a un saneamiento fin Juillet dont on sait qu'il pourrait être fatal, des promesses avec Orthez qui devait et qui ne peut plus ( Orthez est une plaza comme les autres, quand les aléas vous tiennent ), des dates qui sont déjà "enquillées" un peu partout et aussi, il faut bien le reconnaître, une certaine indifférence qui préside à tout cela. Et au-delà ? au-delà, le nerf de la guerre, le "parné" , la monnaie, le flouze. Il faudrait , pour que meurent dignement dans l'arène et au milieu d'une dernière et grande ovation à un pan de l'histoire de la ganaderia brava, une somme rondelette que seuls des empresas idéalistes, des aficionados soudés, des peñas solidaires ou des mécènes providentiels pourraient rassembler. Bref , des locos encore une fois. Ceci est donc un appel à la folie, celle de voir lidier la dernière course du fer de Sanchez Fabrés.</span><br />
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Si ce que je viens de vous narrer vous touche, Juan est toujours là-bas, les yeux perdus dans les cercados où bientôt ne mugira plus que le pragmatisme d'un monde toujours plus calibré. Appelons-le, donnons-lui signe de vie. Qu'il saute de joie une dernière fois en voyant des taureaux qu'il aura tant aimé se battre jusqu'au bout et ne pas finir comme des carcasses anonymes. </span> </span><br />
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-92084352469912643482013-02-09T01:47:00.000-08:002013-02-09T01:47:36.495-08:00La musica callada del cantaor<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJLcjqSnrsu-ofkddB-UaXYZCa6GuQB32a8gYElDdVE95bTEwE3iyacak5Z71YHzUo2wkFOeme3Stf-12MliOXLRN8iaSIJObzqUsDuKTF4DY2IRFVOTqP1OmpDP0-aGoqgv4_fEBl_Bce/s1600/la+mano+azul+matadero.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJLcjqSnrsu-ofkddB-UaXYZCa6GuQB32a8gYElDdVE95bTEwE3iyacak5Z71YHzUo2wkFOeme3Stf-12MliOXLRN8iaSIJObzqUsDuKTF4DY2IRFVOTqP1OmpDP0-aGoqgv4_fEBl_Bce/s400/la+mano+azul+matadero.jpg" width="277" /></a></div>
<br />
Hala ! Madrileñ@s, la suerte que teneis ! Un artista cabal, mi amigo Mateo, un cineasta fino y sabio, el Floreal, una buena charla, una peli y una expo que se merecen puerta grande, <a href="http://www.mataderomadrid.org/index.php">un lugar bonito</a> y , me imagino, vino , tertulia y juerga si por hay surgen una sonanta y una garganta, un pecho , un alma, un grito.<br />
<br />
Sobre "La mano azul" , en este blog le dedico hace ya unas lineas. Pulsando<a href="http://pinchosdelciego.blogspot.fr/2009/11/la-main-bleue.html"> aqui</a> se puede leerlas (en gabacho, lo siento ).Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-540747102470122322012-12-28T06:50:00.002-08:002013-01-16T15:13:21.344-08:00Question palpitante<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRSwsjsC6G4x3PC5Pku1d3vUmx7iwYmxkJ3Q6nWB2Jt-427G-QK1Le3iFpoXAwMZA7qIaJrWgf4kycAVBHQGdsiXAjpBFFJJPm01KUTCzAx1YHz45Ate0SOM4D-OxBYFFMUkZp59Vaghnc/s1600/le-toreo-question-palpitante.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRSwsjsC6G4x3PC5Pku1d3vUmx7iwYmxkJ3Q6nWB2Jt-427G-QK1Le3iFpoXAwMZA7qIaJrWgf4kycAVBHQGdsiXAjpBFFJJPm01KUTCzAx1YHz45Ate0SOM4D-OxBYFFMUkZp59Vaghnc/s320/le-toreo-question-palpitante.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
"Ce qui nous reste est ce qui ne nous reste pas" dit le vers de Calderon, que nous avons naguère rappelé comme une définition suprême(...)de l'art baroque espagnol en général. Particulièrement en littérature, en poésie. Cette évasive sensation, comme celle du toreo,<i> ni vue ni connue</i> (<i> l'art abracadabrant </i>), celle du chant <i>profond</i> et de l'arpège cadencé de la guitare - ainsi que de la danse andalouse - (...) nous laisse (...) sans elle et sans rien. Et on ne peut faire autrement que de (la) trouver très baroque, dans son exhaustive simplicité, dénudé(e) , dépouillé(e) de rhétoriques superflues, et de la sorte fin(e), aiguisé(e), agile.. *<br />
<br />
in José Bergamin "Le toreo, question palpitante" (Editions <a href="http://fondeursdebriques.perso.neuf.fr/argu-toreo.html">Les fondeurs de briques</a>/ Traduction Yves Roullière)<br />
<br />
* Bergamin s'exprime à propos d'un livre de <a href="http://elpais.com/diario/1985/09/05/agenda/494719202_850215.html">Daniel Tapia Bolivar</a>, j'ai donc du adapter la citation , d'où le passage au féminin.<br />
<br />
Nb : Ce livre est à mettre, absolument, entre nos doigts encore gluants des restes de dinde. Il y a chair d'homme, là. Son titre affirme d'ailleurs cette insolence sensible qu'on peinerait à trouver dans n'importe quel opuscule faisant pompeuse allusion à la philosophie -si vous voyez ce que je veux dire... : "Le toreo, question palpitante" !<br />
Nb 2 : A la sortie du livre chez les Fondeurs, Jacques Durand écrivit, comme à son habitude, une belle recension profitant au passage de livrer quelques anecdotes concernant l'écrivain et le citoyen que fut Bergamin. On peut y avoir accès en taquinant le bouvillon virtuel<a href="http://signesdutoro.france3.fr/index.php?page=article&numsite=1148&id_rubrique=8600&id_article=33903"> là</a>.<br />
<br />
.Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-7403391624252841472012-12-24T17:07:00.000-08:002012-12-24T17:07:16.575-08:00J'vous ai mis ça au pied du sapin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/QRD0yMPFCmo?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<br />
Aragon Aragon, une envie d'Aragon.<br />
30 Noëls sans.<br />
C'est pas qu'un peu.<br />
"C'est quand l'ombre m'emplit amère<br />
Que je retrouve ce vin doux<br />
Et Valence du bord de mer<br />
L'étole d'os sur Cordoue"<br />
La Morelli trémolote.<br />
Pas grave,<br />
"Il m'arrive parfois d'Espagne<br />
Une musique de jasmin"<br />
et tout le reste pfffff,<br />
Soyeux Noël.Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-88247681753571371982012-11-02T05:25:00.001-07:002012-11-02T08:16:06.116-07:00Vous faîtes quoi dans les neuf prochains jours ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim1g1SK1L5KiL-r1CfbxEY45HM4g5iT0ql09LWTzOt5Hyhk6EoTryS_ydMzFH7xj11O7IVgj7O5nnnMct3XtkUmhC9_6irsawIAjr67RHjKz97VutzwENn-19CPvsOnddMsChlhJuhq_er/s1600/semaine+2012.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim1g1SK1L5KiL-r1CfbxEY45HM4g5iT0ql09LWTzOt5Hyhk6EoTryS_ydMzFH7xj11O7IVgj7O5nnnMct3XtkUmhC9_6irsawIAjr67RHjKz97VutzwENn-19CPvsOnddMsChlhJuhq_er/s320/semaine+2012.png" width="221" /></a></div>
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Voilà, c'est reparti pour un tour. Cela fait 28 ans que la chaloupe Jeune Aficion tire des bords depuis Saint-Sever pour atteindre Novembre.<br />
Novembre et sa <a href="http://www.penajeuneaficion.com/index.htm">semaine taurine</a>, "Arte y toros" plus exactement comme le proclame fièrement quelques pulls rouge pétard confectionnés il y a de cela quelques années maintenant et agrémentés du logo et du slogan idoines. Des pulls ? ah c'est vrai qu'on est loin des fines liquettes griffées des <i>ferias</i> de standing. C'est qu'il fait froid en Novembre ! Ce n'est pas l'aficion en bermudas et <i>chanclas</i> qui embarque pour le cap de Gascogne notre Cythère à nous, l' "aficion de peu" au sens sublime de Pierre Sansot, qui aurait aurait su, QEPD, l'exprimer mieux que moi. Mais je crois que vous me comprenez...<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEix9vgGu8mIsKHImd-xwOOKz2W4-Uss1Fz8-UTRROfrmoYhyphenhyphenz1hDAmEYX1wky_yA7LNBhnHfVP-x-S1nLWN7A0voGFUoLFq69qpWajdfckVXzXvHbNLUKjIJmMXUwdPRHr3Qm-wIjEbeF/s1600/Morarte.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="243" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEix9vgGu8mIsKHImd-xwOOKz2W4-Uss1Fz8-UTRROfrmoYhyphenhyphenz1hDAmEYX1wky_yA7LNBhnHfVP-x-S1nLWN7A0voGFUoLFq69qpWajdfckVXzXvHbNLUKjIJmMXUwdPRHr3Qm-wIjEbeF/s320/Morarte.png" width="320" /></a></div>
<br />
Cette année pas de Flamenco. La <i>faja</i> de la crise serre les budgets. Mais Samedi 10 le<i> grupillo</i> "Keko Raton" de Coria del Rio pointera ses accords dans le sens, débridé, de la <i>juerga</i> alors ne nous plaignons pas.<br />
Sinon , que du trad', du sur mesure, du bel ouvrage monté tout au long d'une année et qui permettra d'allier Morante, Chinito et Julien Lescarret en <i>terna</i> dissociée en terme de chronologie, voire même par procuration ( de l'image cinématographique ) pour l'homme de La Puebla, mais totalement inédite pour le public qui viendra la voir, dans sa manière d'appréhender le paseo : en film donc pour Jose Antonio, en confidences et souvenirs pour Lucien et en approche picto-musicale pour le landais. Et comme dans toute bonne corrida il faut des <i>cuadrillas</i> à la hauteur il y aura le cinéaste Ander Duque pour capter les ellipses et la plénitude de Morante, <a href="http://www.lr2l.fr/acteur/maigne-jacques-nimes.html">Jacques Maigne</a> -le comparse d'un autre Jacques, Durand celui-là, avec qui il écrivit "Guadalquivir" et "L'habit de Lumières" ( pour écrire ainsi deux coeurs valent mieux que quatre mains)- pour "bréguer" en compagnie de Lucien Orlewski ( il faut l'entendre raconter, ou le lire dans <a href="http://www.editions.atelierbaie.fr/carnets-taurins/19-chinito-de-francia.html">sa bio</a> éditée par Atelier Baie, comment son <i>apoderado </i>parvint à"l'enquiller" pour une novillada de San Isidro - époque Jardon - c'est picaresque) et enfin Bruno Grangé Cassou (plasticien) et David Passicos (musicien) aux banderilles artistiques avec Lescarret pour une "alchimie de saveurs et de talents" promet l'affiche.<br />
En préambule de la "conférence" du Mardi 6 on pourra se délecter de<a href="http://adioschulo.blogspot.fr/2011/05/toros-du-diable.html"> la prose endiablée</a> d'Olivier Deck, qu'ici aussi on ne présente plus, qui sera là avec le club de lecture de St Sever.<i> Que bien !</i><br />
<i><br /></i>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvtBH86W-YP3Gx1jKSjFl7NwYYOnaYPb8_4dss_4XFxMW4WuTYs2pL6ggGDGW24EVQJ9qwlEanXX-F6mcDQ7itjvnAYB_F5fsSGKxn80Ktcupt0cQfkoi1Q0fF8evASjtlSs7SbLNhGB1O/s1600/Julien+L.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvtBH86W-YP3Gx1jKSjFl7NwYYOnaYPb8_4dss_4XFxMW4WuTYs2pL6ggGDGW24EVQJ9qwlEanXX-F6mcDQ7itjvnAYB_F5fsSGKxn80Ktcupt0cQfkoi1Q0fF8evASjtlSs7SbLNhGB1O/s320/Julien+L.jpg" width="171" /></a></div>
<i><br /></i>
Mais la vedette cette année c'est un coiffeur. Un barbier très exactement. Celui de Pablo Picasso, Eugenio Arias. J'ai déjà narré, <a href="http://pinchosdelciego.blogspot.fr/2009/08/mi-pueblo-con-el-corazon.html">ici même</a>, la trajectoire d'amitié qui unissait les deux hommes. Le fils d'Eugène, Pedro dont les lecteurs du blog connaissent l'existence, a accepté que quelques pièces jamais vues en France puissent être exposées au regard des curieux, des habitués ou des impétrants de la semaine taurine. Ce sera au caveau du cloître des Jacobins, exceptionnellement réouvert pour l'occasion. Attention à la tête en descendant, mais c'est simple et beau. <i>Gracias Don Pedro</i>.<br />
La grande expo annuelle sous la coque de la grande salle "toro Expo" n' y a pas perdu ses droits, au contraire : 8 artistes présenteront leurs travaux en cours , escortés des encres du regretté Jean-Jacques Baylac.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju58wKuw8mZf-Al2DtcR-eDl58Kd-AnX_dz2c1gWrjU9TfcvXpi0unifuxMOvFJZJihqfQjPuWi5GPuLI1v6YT1YfqWN9OgYpEDywbAeNO8wZWOMrn6UNYELpC9QpdJOlvtu76Zxs6djK-/s1600/Capt_torito_verde_mas_clandestino.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="105" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju58wKuw8mZf-Al2DtcR-eDl58Kd-AnX_dz2c1gWrjU9TfcvXpi0unifuxMOvFJZJihqfQjPuWi5GPuLI1v6YT1YfqWN9OgYpEDywbAeNO8wZWOMrn6UNYELpC9QpdJOlvtu76Zxs6djK-/s320/Capt_torito_verde_mas_clandestino.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Bon, il y aura des taureaux quand même ? maugréent les aficionados obtus ( je plaisante, tout doux, tout doux...). Ben ouais. Tu croyais qu'on allait lâcher le morceau ? Non, au contraire, dans l'ordre d'idées qui taraudent la peña depuis quelques années maintenant c'est à une journée placée sous le signe des<i> encastes </i>au grand pedigree mais à la santé fragile, parce que la "juanpedrite" ça se chope sans qu'on n'y prenne garde, du <i>campo charro</i> que nous aurons droit : Pilar Poblacion, Castillejo de Huebra, Miguel Zaballos et, plus classique, Adelaïda Rodriguez. En festival les premiers, avec dans la brega Varin, Nazare ( me tarde de le voir <i>el gitano honrao</i>) et Dieguez. En sans piquée les autres pour un mano a mano Soler/ "Juanito".<br />
Pour parler de tout ce monde à cornes, des éleveurs et un des "The specialists" de l'élevage du taureau de combat, Thomas Thuries, le samedi précédent cette journée du 11 Novembre.<br />
Des "bious", vous en voulez encore ? Il y aura aussi de la vache sans cordes et des coursayres dès demain aux arènes définitivement baptisées Henri Capdeville, dont la moustache doit se friser de bonheur là-haut à voir un si alléchant programme. <i>A Vos</i>, Maître.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUsQfdUsDoSUTT4Y5DSvSCwUEJosvqbNyL-3-k8qTMqRUPySJ5_m0C29__R6zoNlxbw52acQ2NV4ZMN8_uuY56IAsbVv4HJAvvAn7zs-RKcDoyvWXIPXmNOzUjWVefS4kxac7QVI7MT5bf/s1600/zaballos.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUsQfdUsDoSUTT4Y5DSvSCwUEJosvqbNyL-3-k8qTMqRUPySJ5_m0C29__R6zoNlxbw52acQ2NV4ZMN8_uuY56IAsbVv4HJAvvAn7zs-RKcDoyvWXIPXmNOzUjWVefS4kxac7QVI7MT5bf/s200/zaballos.jpg" width="168" /></a></div>
<br />
Bon, je crois que je n'ai rien oublié...siiiiiii, et justement "Mitou" ne m'aurait pas pardonné de passer ces aspects du programme sous silence : tout d'abord ce sont les 80 ans des arènes de Morlanne et une expo retrace leur histoire et ensuite il y aura agapes et rondes de<i> vinos</i> à toute heure du jour et de la nuit, agrémentées de bonne musique aux "Burladeros", le local de la PJA. <i>Salud y libertad !</i><br />
<br />
Bonne semaine à nous, à vous, à tous quoi.<br />
<br />
Nb : ah oui ! l'affiche est signée Mathieu Sodore. Mais ça, tout le monde le sait depuis 28 ans.Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-91447186801927335622012-09-11T15:08:00.000-07:002012-09-11T15:11:47.078-07:00Courzyvite, courzyvite<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0g_uIohvy121KCAkNOqKq6uRRwstJf4xkFB-Kl8dBzHrxcrLp2jUi13ojvB1OAyZc7a8wemlwZulyVg19gShVcxvwrbN9qxECw6K7dMXqewbEdDNtSg8_-Gq1nfo0chO4KD4tzqhiW_A9/s1600/marco.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0g_uIohvy121KCAkNOqKq6uRRwstJf4xkFB-Kl8dBzHrxcrLp2jUi13ojvB1OAyZc7a8wemlwZulyVg19gShVcxvwrbN9qxECw6K7dMXqewbEdDNtSg8_-Gq1nfo0chO4KD4tzqhiW_A9/s320/marco.jpg" width="223" /></a></div>
<br />
On dirait une accroche à la Yvon Audouard : " Librairie Teissier" ( spécialisée en ésotorisme certainement, attention livres sur écoute, lecteurs du 3° Décan fuyez ! ) / "11 rue Régale" ( "La rue du boxon de Nîmes sioûplait ?" " Ben rue Régale , bonhomme ") / " Tinto y aceitunas " ( même en Corée du Nord les vernissages font plus cossu, oui, mais ça sonne espingouin )...Pourtant je crois que si vous êtes dans le coin il faudrait y aller parce que " Ya portrait, Portrazo même, non ? ". Et si tout est de ce tonneau...<br />
C'est Delon, et dans le Delon tout n'est pas bon - heureusement- mais rien n'est sans passion.<br />
Sinon on peut commander un catalogue tiré à 40 exemplaires...pour en savoir plus cliquez là :<br />
<a href="http://photosmotstoros.blogspot.fr/2012/09/jme-la-pete-grave.html">http://photosmotstoros.blogspot.fr/2012/09/jme-la-pete-grave.html</a>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVon8P-2UyINuZ-e1Ev9gd8F0VhwYWKDK_jEd5F3cA7-YPehcywpXW9CFx7DizmfUmWVOvkjjDj6zJY8fckDAoOAUwuPQ2gLeeilwB2ZVb79sOsJiwUptF3KSkKtiRragqTOIVTPBBM0T4/s1600/cazalis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVon8P-2UyINuZ-e1Ev9gd8F0VhwYWKDK_jEd5F3cA7-YPehcywpXW9CFx7DizmfUmWVOvkjjDj6zJY8fckDAoOAUwuPQ2gLeeilwB2ZVb79sOsJiwUptF3KSkKtiRragqTOIVTPBBM0T4/s320/cazalis.jpg" width="301" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Sans faute non plus...courez aux deux endroits où seront exposées les transcendantales photos de Cazalis Carlos. De surcroît, sachez qu' à La Marmite on se restaure fort bien et on y boit de l' <a href="http://www.eliandaros.fr/">Elian Da Ros</a> par exemple. Ensuite, rue Godin, Pfifferling le magicien de <a href="http://www.vinscheznous.com/manufacturer.php?id_manufacturer=70">L'Anglore</a> , proposera un Rosé de José. le jeu de mots vaut ce qu'il vaut mais la chopine doit, elle, mériter son pesant de pur raisin.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Des taureaux, des toreros, du vin, des olives, des photos, de la bonne chère, des amis...profitons tant que tout ceci est encore constitutionnel.</div>
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-11978074152707751392012-09-08T10:11:00.000-07:002012-09-10T09:53:36.869-07:00Ya estoy en Jeré donde se comen las papas enterasCa commence pas mal pas mal<br />
à l'espagnole<br />
Une petite clé dorée arrive sur un coussin affreux tenu à bout de bras par un loufiat rondelet se frayant un passage entre les invités<br />
tout le monde au garde-à-vous<br />
Paula prend l'ustensile et ouvre la boîte de Pandore<br />
C'est parti<br />
<br />
D'abord il faudrait des sièges<br />
pour qui pour qui<br />
Pour ces dames, ces dames là au fond , debout, je suis le seul à ne pas voir au travers ou quoi ? sont pas translucides pourtant.<br />
<br />
Dans le in/in brou/brou<br />
Ils apparaissent<br />
ces fauteuils bleus capitonnés pour augustes fondements de parador's VIP<br />
Rafael les a convoqués,<i> "convocatoria"</i> il le dit<br />
pour qu'ils puissent accueillir les fesses qui doivent se serrer devant tant de regards tournées vers elles, elles les danseuses épouvantaillées en peluches sévillanes, on les avait laissées derrière , elles doivent danser après, pendant le gros dîner, elles ont voulu voir le Maestro, ce gros monsieur pas rasérasé, il est sublime il les invite personne n'y avait pensé on va pas faire se vautrer le petit personnel non mais<br />
Ah elles ont vu<br />
et entendu...<br />
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/byPYJR9x6Jg" width="420"></iframe><br />
<i>Bueno</i><br />
poum<br />
les mains tapent un peu sourdement le rebord de la table de séance<br />
si je suis venu c'est parce que j'ai voulu<br />
pas parce qu'on me siffle comme un chien et j'accours<br />
ça jamais<br />
Ni toi chef du Parador decorum<br />
Ni toi<br />
Mairesse toutou des adjoints<br />
qui croit qu'elle commande<br />
Parce que c'est moi<br />
que les gens viennent voir<br />
peu nombreux, c'est un fait mais<br />
<i>Bueno</i><br />
poum<br />
Ah le peintre<br />
le peintre<br />
Que si Dieu te prête vie<br />
au moins qu'il te reste du temps pour apprendre<br />
à peindre<br />
à peindre bordel de cul<br />
Là c'est des <i>fotografias</i>, de la repro qui surfe sur le concept qu'on ne trouve qu'en partie dans la sphère des taureaux : le peintre taurin, c'est comme les marines du port de Capbreton mais c'est plus cher et plus chiant.<br />
<i>Vd no es pintor</i><br />
première vérité,<br />
Et de ce livre je ne veux même pas en parler<br />
rien que le titre et ça y est, je ne veux pas en parler<br />
On ne déguerpit pas<br />
on n'est pas acclamé<br />
on est dans l'extase<br />
et le bruit est à l'intérieur de soi, <i>bronca torera, si seño'</i><br />
Alors ce titre pervertit ce livre, <i>la editorial muy mal </i>d'avoir essayé d'enfiler ça par les trous de l'intellect diafoireux<br />
Mon fils pardon mais c'est comme ça<br />
c'est comme ça<br />
Je suis venu pour ça , vous dire ça<br />
et pour ça :<br />
la convocation<br />
Je plie la lettre en 4 , en 8, en 12 si je pouvais je le ferais<br />
la clé en toc je vous la laisse<br />
d'abord rien ne va plus et tout est faux<br />
je vais rentrer<br />
parce qu'à Jerez<br />
c'est là où on mange les patates entières<br />
Et voilà.<br />
<br />
Quelques rires contraints effritent la pâte de stupéfaction montée dans les pognes du silence du petit nombre venu voir Paula , et comment va-t-il , il a encore pris du poids, c'est bien de lui donner en premier à lui la clé de Ronda, il pourra peut-être en tirer profit, il a des ennuis financiers, toujours, toujours...les gitans...ouais, les gitans, ouais t'as raison<br />
<br />
Il a dit pas d'<i>espantada</i><br />
il prends sa canne, son <i>baston de mando</i><br />
se lève<br />
regarde<br />
et se retire<br />
La caméra ne le zoome pas, on le voit passer entre deux piliers trois plantes vertes<br />
chacun reprend son rôle<br />
Personne n'a remarqué qu'il se barre avec la serviette de toilette du Parador de Ronda autour des épaules ça doit valoir au moins cinq biftons de cinq à la<i> tienda</i> de l'hôtel...<br />
"Sacred monster" aurait dit Orzon Güe,<br />
Monstre sacré,<br />
<i>cosas de Rafaé</i>.<br />
<br />
Nb1 : c'est pas le buzz c'est The video de l'année.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-75771059581460305412012-09-01T05:59:00.001-07:002012-09-01T05:59:50.331-07:00Lettre à soif ( A la vuelta con Alberti )<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPGygb0DC_8sxgZX0_Sh3YWi5BEnndIfnYwB6aWHDToqR9sLK4L3Tt1Ncu1vYsX3xbs6yQBGyIcmRqYPFajNls8FDcAYkVoPg-Vx6uGtRv6HuXIFqTp9IBhkVc4lsmTyRWLVgdDhx9ARQy/s1600/viaje+al+sur+177.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPGygb0DC_8sxgZX0_Sh3YWi5BEnndIfnYwB6aWHDToqR9sLK4L3Tt1Ncu1vYsX3xbs6yQBGyIcmRqYPFajNls8FDcAYkVoPg-Vx6uGtRv6HuXIFqTp9IBhkVc4lsmTyRWLVgdDhx9ARQy/s320/viaje+al+sur+177.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Au Puerto Santa Maria, les rues se croisent à angles droits en longs corridors où le soleil fond sur les murs. Les caves dynastiques des faiseurs de vins salés et de liqueurs anglaises ont aujourd'hui la lèpre craquelée des splendeurs anciennes. Osborne, 501, Gutierrez-Colosia, Terry, Grant...se visitent derrière le <i>cordobes</i> et le pas d'un montreur de tonneaux comme autant de singes en bois cerclé, dans l'atmosphère folkloriste d'un roulement de castagnettes, <i>hembra y macho</i>. De la séduction bien organisée, aux mollets lisses dépassant pile-poil de la jupe à ronds de lune. Modernisme et tradition préfabriqués.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a pourtant , embastillée <i>calle Zarza</i>, un lieu où affleurent encore les sirènes et même les fantômes un peu effrayants de la <i>bodega</i> véritable. Le sol est imparfait, les affiches encroûtées. Un solitaire, dignement éméché, s'est adossé près du <i>cartel</i> où les prix sont écrits à la craie et regarde la main du tenancier qui ouvre et ferme le baril où dorment les élixirs. La vapeur de moût presque cuit barbote nos sens. Elle reste sur la peau même quand on la lèche une fois ressorti. Au fond , un <i>catavino</i> bien juteux de manzanilla à la main, on butte sur la pénombre, un grillage surveille la maturation dans le chais profond... c'est là que la <i>capataz</i> "peigne le vin" nous apprend-on. Par Bacchus ! que c'est beau et mystérieux. On y boit aussi de la bière glacée, quelquefois on s'y délecte de délicieuses<a href="http://www.cosasdecome.es/8-descubrimientos-de-come/la-berza-de-chicharos-y-habas-de-las-bodegas-obregon/"> <i>berzas</i></a> lourdes de <i>chicharos con habas</i>. On voudrait être né là, avoir passé sa jeunesse les yeux et le nez dans la houle des buveurs et des négociants, dans le <i>run run</i> des <i>tertulias</i> autour des barriques renversées, sous les auspices d'une fraîcheur abritée par les toits si hauts quand on revient de la pêche aux anémones de mer, les <i>ortiguillas</i>. Et on aimerait y finir ses jours, un dernier soupir dans l'éclat d'un bouchon qu'on décalotte, sa vie accomplie en mille brisures de paradis perdu que le retour au chais de l'enfance rassemble.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUc8SN-Dh3Vh1uo3hB47QqrfDW7s1Xq25UhnK61fDlA8pO1WH_oLIrvYnr53kfuyuDqNJP1VHemLI8Jv3_S2eLNlMiGGAff8ALXh7BHnArlm8xHA04y1ZhXKCyVNQcn67KTrwRbvBNNh8E/s1600/Obregon1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUc8SN-Dh3Vh1uo3hB47QqrfDW7s1Xq25UhnK61fDlA8pO1WH_oLIrvYnr53kfuyuDqNJP1VHemLI8Jv3_S2eLNlMiGGAff8ALXh7BHnArlm8xHA04y1ZhXKCyVNQcn67KTrwRbvBNNh8E/s1600/Obregon1.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Passe un ange, avec une casquette et une chemise de marinier. Il vole entre les jambes des habitués et des touristes égarés. Une voix lui court après : "Rafael ! Rafael !". C'est lui, <a href="http://www.poesie.net/alberti.htm">Alberti</a>, le grand poète politique de l'Espagne meurtrie, né ici au Puerto. Il pêche encore son âme avec les cannes de son utopie. Bientôt il devra renoncer, arraché à sa mer par les tremblements qui s'annoncent et qui le conduiront à l'exil. Pourtant il retrouvera ses bords d'Atlantique et ses vagues mourantes à l'âge où les cheveux eux aussi se chargeront d'écumes.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-w6-6LsWS9OkdX1AGcY9Pk6-a72ZW3nsESk44rrp-JCD72FPc589QqOb4Z45FuxK-qAFy1zDkccZgSSJ9z86pY9ShGnP5DR5nhFsnWc6mbur7eruddJrraAFk_VEPLUN4tJR2JT1aiYyE/s1600/viaje+al+sur+173.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-w6-6LsWS9OkdX1AGcY9Pk6-a72ZW3nsESk44rrp-JCD72FPc589QqOb4Z45FuxK-qAFy1zDkccZgSSJ9z86pY9ShGnP5DR5nhFsnWc6mbur7eruddJrraAFk_VEPLUN4tJR2JT1aiYyE/s320/viaje+al+sur+173.JPG" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peut-être a-t-il alors, Rafael Alberti au soir de sa vie, franchi le seuil d'une <i>Bodega</i> identique à celle d'Obregon, <i>Calle Zarza</i>, pour y réciter de sa voix pacifiée ce morceau de poème écrit à 25 ans : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-family: inherit; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><i>"La flor del vino, muerta en los toneles,</i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i>sin haber visto nunca la mar, la nieve.</i></span><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><i>La flor del vino, sin probar el té,</i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i>sin haber visto nunca un piano de cola.</i></span><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><i>Cuatro arrumbadores encalan los barriles.</i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i>Los vinos dulces, llorando, se embarcan a deshora.</i></span><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><i>La flor del vino blanco, sin haber visto el mar, muerta.</i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i>Las penumbras se beben el aceite y un àngel la cera.</i></span><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><i>He aqui paso a paso toda mi larga historia.</i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i>Guardadme el secreto, aceitunas, abejas."</i></span><br />
<i><br /></i></div>
<div style="font-family: inherit; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><i>(extrait de "El angel de las bodegas" in "Sobre los angeles")</i></span></div>
<div style="font-family: inherit; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-family: inherit; text-align: justify;">
Si c'est le cas, il est certainement reparti réconforté, avec sous le bras, une quille de cette Manzanilla...<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd7_0H4wImk2dOnD5UrTQ70OCFv1_NtVPCRUIVYqv_I2p10670iELxeU0TvmmgA7OfDUNwE2hNhY-zTO1KYQaYqu9yO6MYZSSqgrOPjbbysXz498xoMj0v4ma_O5ZyoZESjnxmrfnaXRT5/s1600/004.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd7_0H4wImk2dOnD5UrTQ70OCFv1_NtVPCRUIVYqv_I2p10670iELxeU0TvmmgA7OfDUNwE2hNhY-zTO1KYQaYqu9yO6MYZSSqgrOPjbbysXz498xoMj0v4ma_O5ZyoZESjnxmrfnaXRT5/s320/004.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
...coulée directement de la <i>bota</i>, l'étiquette collée en un tournemain par un jeune <i>portuense</i>. Lequel s'est demandé qui pouvait bien être cet <i>abuelo</i> marmonnant dans la cour de derrière, entre les vieux tonneaux.<br />
<br />
<i>A tod@s, Salud y Libertad.</i><br />
<i><br /></i>
<b>Nb</b> : Ce texte a d'abord été écrit pour le blog "La solitude du chorizo" auquel j'ai l'honneur de collaborer et qui est tenu de main de maître par Eugénie (cf colonne de droite). Ses recettes et sa connaissance du vin et des vignerons qu'on débusque -à rebours du ronron imposé par la GD, les Nicolas et autres sempiternels vendeurs de vins <span style="font-family: inherit;">en rond - font merveille.</span><br />
</div>
Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-79747650325637464182012-08-01T13:54:00.001-07:002012-08-01T14:32:23.624-07:00" Caí ", tacita de plata<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="344" src="http://www.youtube.com/embed/FuE9TlQZ65c?fs=1" width="459"></iframe><br />
<br />
Al toque, Luis Habichuela. Los comparses : <a href="http://es.wikipedia.org/wiki/Fernando_Qui%C3%B1ones">Fernando Quiñones</a> ( como goza este tío cada vez que se arranca El Flecha ) y el cantaor Chaqueton que tenia su peña que tanto amaba yo, calle Legazpi. El "pellizco" c'est maintenant ( un chiste frances amig@s relacionado con nuestro nuevo presidente ). Gracias Angel y Alfredo por las direcciones y las recomendaciones. Volando voyyyyyyyy...Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-26655118656553927052012-07-31T03:33:00.001-07:002012-07-31T03:33:08.770-07:00Aubais<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhroi-Itu5STMPEmyXLJn2CcVdnFTos4jw7cRe4c-KWT37NFX4GviciAJc_HTM-NIEDdquo6OKCU8WkUEpPkqW6crF8FD_jwhKODcQIOBGVK1I-al5LvFHAqKvDiWT3CPQuJ7ksuoxlQK1r/s1600/aff-aubais2012.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhroi-Itu5STMPEmyXLJn2CcVdnFTos4jw7cRe4c-KWT37NFX4GviciAJc_HTM-NIEDdquo6OKCU8WkUEpPkqW6crF8FD_jwhKODcQIOBGVK1I-al5LvFHAqKvDiWT3CPQuJ7ksuoxlQK1r/s640/aff-aubais2012.jpg" width="348" /></a></div>
<br />
L'affiche, superbe je trouve, est de Claude Viallat.<br />
On y sera. On y sera parce que Chinito, Varin et Andaluz sont dans nos panthéons. Parce que Piles je ne l'ai jamais vu devant une paire de cornes et ça s'ajoutera au panthéon. Parce qu'il y aura soutien à Durand *. Parce que son vieux complice , l'autre Jacques , Monsieur Maigne y sera aussi. Parce que la performance musicale je demande à voir et à entendre. Parce que Bruno et l'Atelier Baie ( et qu'accessoirement je le précise il m'édite et j'en suis fier ) et parce qu'Aubais c'est Beau.<br />
<br />
* Tiens d'ailleurs l'autre jour au Moun, tous à pleurer, ses confrères, sur la disparition de sa page taurine dans Libé. Et que les méchants bobos de Paris et que nous on est fier de nos racines et que...pas un mot sur la renaissance de la chronique par envoi électronique ou papier. Pour enterrer et oraisonner du monde. Pour la résurrection personne. J'opte pour un oubli mais quand même ( Je n'ai pas demandé, c'est vrai je l'avoue j'ai fauté aussi, la parole mais pour en placer une avec Blain et Zocato, faut se lever tôt si tu veux simplement oser "fu " ou "fa". Sans rancune les gars ).Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4732489307208541195.post-29854394891855091802012-07-29T15:01:00.001-07:002012-07-30T03:11:15.255-07:00Cinquième poignée...foxée et entière<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-EkCM10NqmnY1ir42W3pmkORUVPD2cULS_TYCjXkOF34Mpg31HemntRB6E070afA0d06qUBGDeMOnDTjjW5Bv7jhENW5ASJ16DwzyHpEUxLZhJrm3L_2j0XR2s32Lqic-jwwAirsUwJG9/s1600/escolar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-EkCM10NqmnY1ir42W3pmkORUVPD2cULS_TYCjXkOF34Mpg31HemntRB6E070afA0d06qUBGDeMOnDTjjW5Bv7jhENW5ASJ16DwzyHpEUxLZhJrm3L_2j0XR2s32Lqic-jwwAirsUwJG9/s400/escolar.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Mon Fixou,</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ecoute , cette lettre, elle va s'<i>arranquer</i> bizarrement, mais tu me connais , après ça s'arrange. </span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">J'ai encore rêvé d'elle...</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">J'ai mal dormi.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Réveille-toiaaaaaaa !!!</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Il était une fois le Plumaçon. On n'est plus que deux, sagement assis au dernier rang des tendidos. Tout le monde est parti boire des "cop". C'est fini Madeleine. C'est pour ça qu'on n'est plus que deux. Lui a 7, 8 ans , cet âge où il est encore acceptable de s'exclamer "C'est pas bon", après on te demandera de dire "Je n'aime pas". </span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Moi : "Tu veux faire quoi plus tard, quand tu seras grand ?"</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Lui : "moi je veux faire Fernando Robleño !"</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ca remue dans le sac. Ah oui, le quatre heures. Mais pourquoi diable le goûter s'impatiente ? </span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ouvrir le baluchon.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Je m'apprête à donner à manger au gamin. Je fouille, où l'ai-je fourré ? Elle est là , portion enveloppée dans un <i>traje</i> argenté, la <i>faja</i> rouge, avec son odeur un peu écoeurante.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">"Et moi ?"</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">"Quoi, toi ?" </span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">"Moi, plus tard je veux faire Escolar Gil "</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ah on a l'air fin, v'là La Vache Qui Rit qui se met à jacter maintenant. Qu'à cela ne tienne, je tends sa pitance au minot en lui soufflant :</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">"Tiens,attrape ça <i>nene</i>, vous devriez vous entendre ".</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ludo, LU-do,...LUDO putain de bordel de merde , réveille-toiaaaaaa !!!</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Ah, ce n'était qu'un rêve. Ouille ! le casque à pointe ! Faut dire que la veille, dans le prolongement de notre hommage au Portugal s'est glissée une flaque, un boudigot de Quinta Da Noval.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Pas grave,<i> hay que aguanta' picha !</i></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Midi, repas, Charlie, Mathieu et une étoile rousse.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Montée aux arènes <i>"entonao"</i> comme ils disent. Génial, Luc est là. J'aime bien voir des courses avec Luc.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Pendant les deux premiers <i>cuatreños</i>, on devise. C'est un peu flasquounet, on dirait de l'ours en guimauve croisé avec du sperme de baleine.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">" De La Vache qui Rit " me glisse Luc.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Voilà, c'est ça, de "La Vaca Que Rie". J'aime bien voir des courses avec Luc. Je ne m'endors jamais.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Bon, il y a des tontons quand même.</span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Sort "Tartanero"..."Tartanero" ! <i>Sangre flamenca nunca da mas que una vuelta !</i> </span></span><br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Luc me regarde, interloqué. Je chantonne :</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><i><span style="text-align: -webkit-center;">"Un lunes por la mañana </span><br style="text-align: -webkit-center;" /><span style="text-align: -webkit-center;">los picaros tartaneros </span><br style="text-align: -webkit-center;" /><span style="text-align: -webkit-center;">les robaron las manzanas </span><br style="text-align: -webkit-center;" /><span style="text-align: -webkit-center;">a los pobres arrieros </span><br style="text-align: -webkit-center;" /><span style="text-align: -webkit-center;">que venían de Totana."</span></i></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Cartagenera,Totanera,"El Alpargartero" le rouge, Don Antonio Chacon, Morente, Camaron...Tout ça danse dans le ciboulot.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Et en piste Julien et ses hommes.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">D'aucuns diraient que c'est une brigade du terroir, un assortiment folkloriste, genre "on joue à la maison", mais d'aucuns croient que la Cartagenera est juste un chant provincial. Malheureux ! La Cartagenera est aussi grande que la Seguiriya ! <i>Y Arsa y Toma</i>, ainsi le prouvent Morenito et Manolo, <i>que pares</i> messieurs !</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white; text-align: -webkit-center;">Il faut être de hauteur de vue avec ce troisième Escolar. "Tartanero" vient noblement mais avec répondant. Ou tu te trompes ou tu me trompes. Il dit. Ne te trompe pas, Julien. Je pense. </span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">C'est fait, le pas est passé. Les séries appuyées. Les <i>remates</i> longs et vraiment libérateurs. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Julien prouve. Il vient de lancer la course.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"> Le Plumaçon approuve.Une oreille. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Soudain un souvenir. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Un dernier jour de Madeleine aussi. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Rincon/Ortega Cano et des Maria Luisa. Historique. Mais qui lança la course ? Varin, Patrick, l'outsider venu en remplacement de je ne me rappelle plus qui.Varin premier mentor de Jules. Comme quoi, la boucle...Mais Patrick avait pris un tampon. "Un buffet dans la poire" avait dit Olivier. Espérons que la boucle...</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Vient "Mirlito". Pas du style à réciter des vers. Coriace. Mais en face se dresse un Curiace : Fernando Robleño façonne le joug qu'il veut passer à "Mirlito". C'est passionnant. Très fort. Ca sent l'animal jusqu' au faîte des travées. Robleño tient bon."Mirlito" tombe dans la clameur. Les bons et loyaux services de Fernando , de Céret à Orthez, sont cousus à l'oreille qu'il trimbale, ses yeux d'un lagon heureux,<i> vaya semanita</i>, je vais pouvoir me reposer un peu.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">"Canario" débarque, déferle, décalque. Long comme une traînière de Motriko. Le <i>hocico</i> sa proue, le bout du <i>rabo</i> sa poupe. Avec un fil électrique tendu entre les deux. Sur une amenée au cheval de Javier Castaño c'est le strike. L'air du Plumaçon sent le <i>"hule"</i>, la toile cirée des infirmeries d'autrefois.On emporte le torero. "Canario" n' a rien d'un sansonnet de compagnie. Il poursuit tout. Et tout le monde à la barrière. Plus carnassier que luzernovore. Incroyable. La pelea aux piques dit bien que, cette fête,<i> "si no es brava , no es fiesta"</i>. 5 envolées 5. Guisando mugit là-bas loin.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Robleño , tout à l'heure vidé mais la plénitude dans la lymphe, n'y croit pas. Reprendre les<i> trastos</i>. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><i>Coño !</i></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Il y a un de ces <i>"run run"</i>. Il s'avance. Que dis-je ! Ils s'avancent.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Ce qui survient alors est hors du récit. Luc bondit à chaque fois que le petit canard se retourne. Le torero cherche la boussole, la bougie, un antidote, le fil à plomb et un atelier de déminage et trouve. Il cadre l'animal et bascule l'épée en avant, le coeur au milieu, dans un silence étoffé par le bruit des doigts qui se frottent à nos yeux.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><i>" En lo alto"</i> la lame, dans le haut.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"> "Canario" ne veut pas, ne peut plus, mais ne veut pas. Robleño l'accompagne, tente de le passer <i>Ad Patres</i> avec le <i>descabello</i>, épuise ses dernières forces. Le taureau, ce mythe, tombe dans le fracas divin. Un cratère où bouillonne mille sensations, voilà ce qu'est devenue notre arène. Le lait des mouchoirs monte, déborde. Un trophée après dix coups de <i>descabellos</i>. </span></span><span style="background-color: black; color: white; text-align: -webkit-center;">La corrida est grande et unique. </span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Sur la vuelta même les <i>"torerotorero"</i> <i>sin compas</i> des ignorants nous font rire. <i>"tO/rE/RO//tO/rE/RO" </i>messieurs-dames, s'il vous plaît, du goût jusqu'au bout avec un <i>maestro</i>. Palsambleu.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">On croit que c'est fini. Nenni.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"> Galope "Cedido II"... "qui n'est pas de troisième main" plaisante Luc. J'aime bien voir des courses avec Luc. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Je le regarde, je regarde à nouveau " Cedido" , je regarde Julien , de nouveau "Cedido" qui embarque le ulhan sans ciller, Rafa qui se </span></span><span style="background-color: black; color: white; text-align: -webkit-center;">"desmontère"</span><span style="background-color: black; color: white; text-align: -webkit-center;">... Un coup d'oeil vers deux trois aficionosophes dont les yeux pétillent même à 50 mètres, oui, <i>"Este es un toro de bandera"</i>.</span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Va falloir être aux noces, Don Julian. Et elles vont être belles.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">La hauteur de Julien cette fois-ci après l'effort de tout à l'heure ? Celle de l'intelligence, du cran et de la folie aussi. Au début il manque une passe à chaque série, celle qui permet qu'ensuite on s'enracine les talons des<i> zapatillas</i>, on pose la <i>barbilla</i> sur le plastron. Celle où le corps semble aussi lourd que la charge du taureau. Parce que "Cedido" ,<i> juuuyyyy</i>, " Cedido" !!! Si on ne le doute pas, c'est un flux de limaille. Et un reflux. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Finalement, le maestro se hisse à côté du seigneur. Les derniers instants ne baissent pas d'intensité et Julien, celui que je voyais à nos côtés -<i>te acuerdas</i> Fixou ?- à peine dépassant de l'herbe mal fauchée de la Peña Jeune Aficion donnant ses premiers <i>muletazos</i>, Julien plaque d'un coup d'épée le point final de cette<i> tarde</i> tel un Tostoï tauromache achevant l'ultime phrase de "Guerre et paix".</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">On s'embrasse. </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Je me répète encore "J'aime bien voir des courses avec Luc". </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Un peu plus bas, un enfant de 7 ou 8 ans, regarde partir Jules et Robleño sur les épaules des <i>capitalistas</i> de fortune. Il me semble qu'il voudrait être l'un deux. Peut-être le sera-t-il ? </span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Je ne sais pas.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"> En tout, hein Fixou, ce serait beau si c'était grâce à aujourd'hui.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Voilà mon Fixou. On a déjà fait des choses ensemble, une cape de <i>retienta</i> dans les pognes tous les deux. Toi, tu te bats fort. J'espère que ma lettre te permettra d' <i>echarte una mano</i>.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><i>"Al alimon"</i> et pour longtemps.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Bise.</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Ludo</span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;"><br /></span></span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><span style="text-align: -webkit-center;">Nb ; Photo de Loïc Dequeir piquée à Sud-Ouest.</span></span>Ludovic Pautierhttp://www.blogger.com/profile/01973110146998301491noreply@blogger.com1