mardi 22 juillet 2008

Ecumes (carnet du plumaçon 4 )


il est tard. très.


me viennent des nouvelles qui embaument la joie, le félicité.


c'est du côté de saubrigues...


un trait de soleil sous la porte. aussi simple et dénudé que cela : le bonheur.



et les taureaux , ciego ?



des trois princes de la quête partis de la tour pour toucher l'innacessible un seul est revenu chargé de calices : Daniel Luque. sous la clarté, des étoiles de peu d'incandescence, de peu de lustre mais dont certaines, au moins deux , pouvaient servir à éclairer le chemin.



les coudes du guadalquivir sont parfois si langoureux, l'eau du large fleuve si irisée d'élégances que des clapotis viennent certainement taper avec douceur certains berceaux d'enfants laissés au bord de cette onde bénie par tant de cultures raffinées. la mère de daniel a dû oublier longtemps le couffin de la prunelle de ses yeux pour que la grâce le lèche àce point. pourtant les étoiles au-dessus des langes étaient fades.



incipit humoral : depuis deux matins maintenant , les encriers officiels du plumaçon laissent suinter parfois de la condescendance un peu billeuse. un peu rance. comme certaines attitudes ou réflexions tombées des étagères, c'est vrai. ce n'est pas en invectivant la chambrée qu'on mettra un peu d'ordre dans toute la maison. les chiens (de garde) aboient...



ce matin les novillos de Bucaré avaient oublier de graisser les courroies. transmettre est un axiome indispensable en tauromachie. pour les deux autant que pour les quatre pattes. dommage car l'essence de cet élevage est bleue. ça sentait le pétrole. ça appelait les grands forages. ça ronronnait un peu trop finalement, même si le voyage était loin d'être inintéressant.



et puis.

vers 18 heures, quelque part entre l'alios et les pare-feux, l'atlantique et les ceps d'ugni blanc :

UNA TARDE DE TOROS.

alors il n'y a rien de plus dramatiquement émouvant.
La Quinta. la quinta esencia. la quintessence.
celle du bouillonnement de la bravoure, de l'intensité. pas une minute à se morfondre, à compter les points entre les uns et les autres, à tresser des mesquineries inutiles, à clamer "fù" car l'autre a crié "fa". une grande vague a submergé le plumaçon : celle de la caste du Santa Coloma. à noyer les transis, les aigris et les pleutres.

la tête hors de l'eau, 3 matadors, 9 banderilleros et 6 varilargueros ont su récolté des écumes pour leur donner chair à nos yeux. le reste n'est que sable des mots.

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