mercredi 9 juillet 2008

Madeleine blues (II)


Rappel : en mise en bouche pour la Madeleine qui s'annonce, une chronique de l'année où Victorino amena pour la dernière fois 6 pupilles 6 au Plumaçon. En espérant que cette année, pour son retour, il soit plus sérieux qu'à Segovia ou Algesiras. Comme à Cordoue par exemple.

Allez le victorin, on t'aime quand même.





Le lundi ça s'aggrave au niveau de la gueule de barrique. C'est descendu vers le foie. Tout tourne au ralenti. Même Madeleine. Surtout Madeleine.
Devant nous, depuis quelques années maintenant, à peu de rangs de distance, le coin est " animé " par une bande d'énergumènes. En fait, au départ, ils ne font rien d'autre que s'arroger un moment important et folklorique ( au bon sens du terme ) en vigueur dans certaines arènes : la merienda ( le goûter ) au 4° taureau. Celles de Pampelune ou d' Almeria sont célèbres. La première par son apparence de bacchanale; la seconde parce que la course s'arrête carrément et que les napperons sont de sortie.
La tendance de nos oiseaux de tendido est hybride. C'est soft-gras et sâoulographie-light . On dirait des buveurs mondains harnachés en " festayres " du feu de dieu. Bien sûr ils ont aussi le monopole de la répartie, de l'invective, du trait qui fait mouche et qui mouche, de la drôlerie en baril, de la voix qui tonne et troue le silence de quelques bons mots ou leitmotivs adéquats ( cette année " mùsica " aux moments, forcément, les moins appropriés ). Tout ça dans un espagnol de casse-croûte, comme de bien entendu. Mais qu'ils s'assument nom de dieu ! Qu'ils mènent " batsare " jusqu'au bout ! Ils m'énervent avec leurs petits sandwichs et leurs petits plats mitonnés et rangés dans des barquettes en plastique. On dirait une réunion Tupperware aux arènes ! Et ils ne font jamais tourner les bouteilles ces égoïstes et ça…ça me met vraiment en rogne. Malgré la langue de trois kilos que je me tiens.
Sinon aujourd'hui , au menu, il y avait 6 taureaux de JL Marca , qui auraient fait une excellente daube au Corbières accompagnée de carottes confites sauce au verjus, ainsi que trois messieurs en bas roses qui plissent et dont j'ai déjà oublié le nom.
Ah non ! il y avait le Juli, " Mù bien " , très " torero ", technicien hors-pair avec ce qu'il faut de profondeur pour oublier quelque peu la vacuité des bovins.
Il y avait aussi Matias Tejela qui a coupé deux oreilles…C'est bien pour l'escalafon ( c'est le classement ATP des matadors ).

3 commentaires:

Yannick Olivier a dit…

Cher Ludo,
Cela n'a rien à voir avec le texte ci-dessus, mais je tenais à te remercier d'avoir attité l'attention de tes lecteurs sur la parution du dernier bouquin de Florence Delay. Quel régal !

Anonyme a dit…

cher yannick,
heureux que tu te sois régalé en lisant les pages delaysiennes.
c'est une femme d'une intelligence vive et réjouissante. elle viendra peut-être en conférence à saint-sever en novembre dans le cadre de la semaine taurine de la peña jeune aficion.
y gracias por haber pinchao lo que le apetece en la barra del ciego.
esta cas es su casa.

ludo

Anonyme a dit…

Excellentissisme !