Simplement
pour toi Jacques
in memoriam.
Les mots d'un autre
car les miens sont encore trop serrés
pour ne pas se laisser
enrouler
dans la houle
qui va du coeur
à la gorge.
Et puis j'aimerais parler de toi par morceaux.
morceaux d'une entité qui commenceraient par ce que ton corps de peintre avait de plus précieux : les mains.
Car chaque fois que je lis ce poème, je pense aux tiennes.
Les mains du poète
Les mains disent ce qu'elles occultent.
Car elles emmagasinent vie, chaleur, l'éclat intact
d'une autre peau qui s'enflamma en secret,
qui céda avec tendresse ses prodiges
avant d'être mémoire, soubresaut.
Les mains disent ce qu'elles occultent.
Elles dessinent une lumière et son envers
qu'est l'ombre sonore ou le silence.
Silence, mis non oubli.
Oublier est inertie, laisser le fleuve s'écouler.
Le poète creuse la mer de sa voix profonde.
Voyez ses mains qui escriment
l'épée de la lumière :
elles empoignent un son.
Jose Gutierrez ( La armadura de sal )
illustration : dessin original de Jacques Bacarisse / Parentis 2001 / collection particulière
3 commentaires:
Quand la poésie rencontre le poème.
Qué lástima no comprender el francés, Ludo.
bueno, dentro de unos pocos dias estaré de vacaciones y tendré mas tiempo para dedicarme a traducir unas cosas de vez en cuando (porque yo me lo debo a mis amigos blogeros de tras los montes o tras los cables y mas bien porque me interesa este ejercio que puede aportar mucho para alguien que escribe).
un saludo cariñoso a todos.
ludo
Enregistrer un commentaire