mardi 3 juin 2008
50 duende
la toile.
sa navigation.
une poétique du pèlerin sur internet
affleure parfois
quand on se met en traque d'un mot
par exemple
duende.
un jour
une nuit
les bâtonnets de la rétine
fouillent
une dernière fois
l'humus des menus déroulants
...paf
ça se télescope en
"lettres, politiques et duende"
un nom de bistro dans une nouvelle de Vila-Matas
j'y rentre
forcément.
j'y reste
j'y reviens
je me tape quelques canons
au fond du bar.
dans son dernier post
D'steckelburjer
dit tenir un être
humain
s'il lit au moins 50 livres par an
le tenancier exagère toujours
mais c'est sa faconde
qui fait aussi
qu'on s'en jette un autre.
il a raison.
c'est une enquête d'un hebdo
d'un pays lointain
ignorant des nôtres tribus-
le nouvel observateur-
(aujourd'hui ce sont
les fossoyeurs
qui jouent aux détectives
à coups de sondages
et d'enquêtes
plutôt que de parler
de littérature)-
qui l'a mis sur la piste
des futurs faux lecteurs d'Orwell
mais vrais personnages de ses prophéties.
50
je ne sais pas
je n'ai jamais compté
50
c'est le nombre de corridas
au minimum que je voyais par an
mes premières années d'aficion.
aujourd'hui je ne pourrais plus.
50
duende
c'est
trop
de gnomes
prêts à vous dévorer
tapis dans tous les coins
50
dives
à boire
il faut cracher
et je ne sais pas
mais il a raison.
et puis
ce qu'il dit derrière son comptoir
est toujours un trait libre.
et puis
"lettres, politiques et duende"...
merde
si vous poussez pas la porte du rade
quand vous voyez ça
inscrit
sur la façade
c'est que vous lisez peut-être 50 livres par an
mais vous vous les envoyez certainement
comme autant
de verres de flotte.
ludo
NB : l'illustration est tirée d'un catalogue pour cycles.
ce cadre de vélo s'appelle "pegoretti duende".
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2 commentaires:
il est des cycles qui ne renvoient aucun rayon...de soleil !!!!,.j'en suis la
Excuse-moi de ne pas avoir commenté plus tôt ton irruption sur le marché de la tuyauterie (bien dit) mais, comme tu vois, je le déserte un peu ces temps-ci. Fin d'année scolaire, retour du beau temps et de la liberté, je me nourris de beaucoup de réel et de très peu de virtuel. Je salue comme il se doit tes contributions, qui ont à mon sens beaucoup de justesse pour aborder des vérités qui prêtent trop souvent, malheureusement, à une abusive faconde. Salud !
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