mardi 27 mai 2008

El gusanillo (de frascuelo y de Bruno)


Je ne connais pas bruno
mais j'aime bien les messages qu'il m'envoie
entre écorchure et plénitude
tout au moins
une recherche d'équilibre
entre ça et ça.

bruno écrit :

"Tes vers réveillent mes neurones et synapses comme la corne
a traversé le corps vieillissant de Frascuelo."

une histoire de corps
d'ajours dans la chair
de clairevoies au cortex
et de vers
venus du muscle
le plus puissant,

ce coeur,

qu'un torero
a laissé dans la
systole/diastole
d'une arène

pour qu'un taureau
trouve à se battre
au plus près
de ses palpitations
aux arômes anciennes.

et alors que ce corps
a failli aller nourrir
la terre
de son jus,
monte à ma mémoire
par les mots de bruno
cet ex-libris
de Ramon Gomez De La Serna

ce feretro
ce cadavre au livre
et aux yeux ouverts
ce costume rayé
taché
de ce qu'on croit
être vermicelles blancs
comme après une soupe
un caldo de domingo
trop vite
et mal avalé.

les vermicelles ont gagné les côtés.
ils s'agitent
formant une épitaphe :

"Nuestros gusanos
no seran mariposas"

(Nos vers
ne seront pas des papillons).

Voilà,
c'est pour Bruno.


ludo

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci ludo mais le frele esquif toujours sur la crete des vagues et les mouvances d'une vie qui ne me sied pas
n'ont pour ambition que de savoir etre soi et ma modeste prose
d'ecorché vif partage entre le Temps des Cerises et les propos plus crus de Boris Vian n'ont de vocation de me laisser ce que j'ai de plus cher:ma liberté