au comptoir
ici
la parole de chacun
peut résonner
celui qui monte devant vous
sur une simple chaise en nickel
est un poète
il s'appelle nicolas vargas. vargas de la capilla.
il a gratté l'exil. il a trouvé les anciennes fontaines
et les murs blancs de chaux
d'alconchel
alconchel (province de badajoz) le pueblo et le castillo de miraflores
les derniers cailloux cachés
sous les alpargatas*
de son père
lui sont tombés
dans la besace de la langue
quand
il a secoué
la mémoire des mémoires
tout d'un coup
le garlochi*
qui battait sous sa poitrine
a décelé la présence de globules gitans
qui allumaient une juerga*
près du sud des veines caves :
comme autant
que
40 vargas inscrits
au diccionario enciclopedico illustrado del flamenco
de blas vega et rios ruiz
...
tomas vargas suarez " el nitri " avec la llave del cante
alors il a scandé cela :
EL DUENDE COMME UNE FEMME
Venga Duende
de je ne sais où
mais je sais
caché
le pas fiévreux, résonnant
dans la gente
alors
déraisonnée
jusqu' au bout des gouttes
jetées
comme du mal
salées
sur l' argile
ton argile
ridée, de vieille belle
et la gente alors
c’est des arbres fous
Duende
où je rappelle au vent curieux
comment tu les as fait jouir
tes peones amoureux
locos
arracheurs de ton feu
de ton souvenir
une corde pétée
sueur le corps
: toujours
Anda Duende
l' olivier andalou
dans ta longue tresse arabe
de l' Aguadiana
qui pousse dans nos sangs
et les je-nous qui cognent
duende
los pitos et ton flamenco gitan à son tour
je pleure ou qui rêve
ce n'est pas ma vie ce sont les tiennes
que je poursuis aveugle
en fumées
ce papier part
vengamos Duende
je veux te sentir traverser
comme un toro de lidia
la guitare du trottoir
el cante jondo del Lebrijano
las palmas impudiques
el jaleo qui renaît, c' est un matin
venga Duende
en mémoire, un voyage
des flammes aux fossés
un mouchoir blanc
y un zapateado sur la lune de la flaque de vin
à en éteindre tous les feux
venga Duende
travailler à la vie
me retourne
encore
con insolent
dernières marches de sable
les jambes s' enfoncent
répètent Duende ...
le pédiluve, la société
me ramène
ou me noie
déjà loin de ta jupe
noire à l' infini
dernières marches de sable
enfant rêveur
trempé …
souvenir
del Vargas Jeredias
Rey de la raza cale
nicolas vargas
*alpargatas : espadrilles
*garlochi: coeur en langue cale (gitane)
*juerga : fête
3 commentaires:
Avec un autre language mais du fond des tripes ,putain que c'est beau !!!!
qué bonito pueblo alconchel, rayano con portugal y de donde muchas ganaederían tienen sus fincas...
mucho cariño parece que le tienes a mi tierra extremeña!!
un saludo, ludo
andres de caceres
je fais remonter ton commentaire à nicolas, bruno. merci pour ta fidélité.
y , si andres, a tu tierra le tengo cariño. y a sus paisanos tambien. gente de caracter y amables,con alma, mucho alma.
y los de tu tierra cantan fenomenal, lo que para mi lo dice todo.
un abrazo, camarada.
ludo
Enregistrer un commentaire