trois par trois
comme autant de tercios de combat
igual que un ramillete de letras de cante
des archipiels pour gravir à la brume
la première pente des maquis poétiques.
une ascension au fanal de plusieurs nuits.
le djin
vertèbre la nuit
et la sertit
de fil
cousu dans la bouche
il se glisse dans la rivière
du pied des ajoncs
(duende)
proie des lèvres
avec ses yeux crevés
d'un regard autour des mots
il pose des fleurs de serpette
en fragments sous la lave
froide.
( tercio )
aux berges des fleuves orphelins
ses bras desserrent le monde
ses mains libèrent sa fuite liquide
ses doigts de résine
cartographient
une tranche d'écorce
il dit :
la parole est crue du Gange
avant-source du Nil
marteau du Guadalquivir.
( falseta )
nb : la repro (mauvaise) est une huile de juan gutiérrez montiel dont la photo n'aurait pas du se trouver là, sa peinture offrant sa présence suffisante. mais montiel est décédé en mars 2008 alors que je prévoyais de l'impliquer dans mes errements de musard de la langue aujourd'hui sans le savoir. c'est en faisant des recherches que je l'ai appris.
in memoriam, donc, gutiérrez montiel. va por usted, maestro.
1 commentaire:
oh la la c'est plus trivial mais suis médusé devant cet expression literraire ,ce talent!!
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