le deuil court de Valladolid à Sedano. il s'arrête ici aussi. comme certainement chez Alain, qui savait faire aimer, en les lisant si bien, ses vieilles histoires de Castille.
"Après être tombé sur l’Aniano, sous le peuplier de l’Elicio, j’ai pris le chemin de Pozal de la Culebra, avec mon baluchon sur l’épaule, en discutant de tout et de rien avec le Commissionnaire, car dans mon village, on ne donne pas trop d’importance à ces choses-là ; si quelqu’un s’en va, il reviendra sûrement ; si quelqu’un tombe malade, il guérira sûrement ; et s’il ne guérit pas, qu’il meure et qu’on l’enterre. Après tout, le village demeure et il reste quelque chose de chacun, accroché aux collines, aux peupliers et aux champs de blé. Dans les villes, quand on meurt, c’est pour de bon ; pas dans les villages ; votre chair et vos os se transforment en terre ; si le blé et l’orge, les corbeaux et les pies, grandissent et se reproduisent, c’est parce que vous leur avez donné votre sang et votre chaleur, et c’est tout."
Sedano avec San Estaban de Moradillo en fond
nb : il faut absolument aller sur le lien des éditions Verdier . là, il y a possibilité de visionner " Un siècle d"écrivains" consacré à Delibes et réalisé par Jean-michel Mariou. ou plus rapide, cliquez ici.
6 commentaires:
Eh oui, Ludo, le voila parti le Delibes de tous les champs, depuis la terre dite française de ses ancêtres jusqu'au terreau de son nom habillé de meseta et de perdrix castillane. C'est simple, il a dit la vie au ras des chaumes, au feu des sarments et au clair des espoirs. Il a su la rage incommensurable des innocents écrasés, il a su la dignité profonde, il a su les lignes de vie. Il a dit, Miguel, et nous pourrons toujours l'écouter aimer.
Pedro
Pues si, Ludo, que se nos fue el Delibes de todos los campos, desde la tierra supuestamente gala de sus antepasados hasta el mantillo de su apellido vestido de meseta y perdiz castellana. Es facil, dijo la vida a ras de rastrojos, a fuego de sarmientos y al clarear de las esperanzas. Supo la rabia incomensurable de los inocentes abrumados, supo la dignidad honda, supo las lineas de vida. Si que dijo Miguel, y siempre podremos escucharle amando.
Pierre
Esta rapida adaptacion para companer@s de la barra.
les oliviers ausi meurent dit t'on
ole pedro su comentario. lo pongo en la barra. es como una sobremesa con anis del mono.seco. claro.gracias amigo.
chulo, les oliviers, je suis sûr que tu les aimes autant que moi et qu'il te crève le coeur de les voir arrachés et trôner dans le jardin du premier bobo venu.tanta sangre y tanto sudor llevan las ramas de un arbol centenario. no puede ser "arbol de convivialidad".arbol de vida, es lo que es.no se puede hacer "import/export" con la vida. menos si es un arbol o una flor. o un toro bravo que no puede ser una mascota.
un abrazo a los dos.
ludo
Seco y embalsamando paladar y garganta para florecer intenso hasta la frente, viva el anis del sentir compartido, Ludo.
Chulo, seca corteza y aceite vital. Seguro que eres de los que saben que los olivos huelen a amor.
Un verde abrazo a los dos.
Pedro
merci pedro.
la vérité est que les textes de ludo donnent du talent aux lecteurs.
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