mercredi 24 juin 2009

A personal journey ( 2 )



après le "seseo" subtil et épicé de juan el camas de la première partie, la suite se fait altruiste quand manolo brenes dit que la naissance du flamenco est un avènement de l'ordre de l'universel. pourquoi ?
parce qu'il est né partout où il y a "un petit coin de rue". magnifique humilité.
et que dire de l'évocation de la figure de diego del gastor, gitan de lin et de poix, fumée fétiche d'une des plus grandes lignée de tocaores.
la preuve ?
la rue de moron que la mairie a baptisé à son nom ? vous rigolez...
par contre l'inscription au-dessus du bar casa pepe aujourd'hui envolé où on pouvait lire : diego del gastor / université du flamenco / moron de la frontera , alors là , oui !



moron et sa peña "el gallo" .
son festival de cante , le fameux et bruyant "gazpacho".
un souvenir.
la veille au puerto, curro a toréé au capote plus lentement que l'air suffocant qui nous oppressait. trois véroniques et une media sur un tempo de gastéropode. à ne plus vouloir fermer les yeux pendant l'éternité qu'il nous reste, à nous, mortels.
mais la course est creuse, bête, inodore.
et les passes de curro , un oued princier mais de peu.
pourtant, le lendemain , dès le seuil franchi du bar de la peña flamenca de moron, les conversations tournent autour du fameux quite du pharaon.
de l'assemblée personne n'y a assisté mais la poudre du currismo se déplace à une vitesse diamètralement oppposée à celle du capote du maestro.
impossible de ne rien dire, de ne pas saler cette tertulia improvisée.
" on y était ! "...
la suite n'est qu'accolades et manzanilla , tremblements dans les voix et jambon à patte noire. avec un petit coq en simili or pin'sé d'office pas loin du téton.



on interroge sur la symbolique de l'animal. on nous narre la légende.
on veut s'échapper, on se confond en excuses , on "trague" l'avant-dernier, on laisse le dernier (sinon c'est que tu as encore soif ), on s'excuse encore, on reveut s'échapper, on...
on s'échappe. (on musardait jusqu' à murcia , les amandes tomberaient bientôt )

des fois, quand je fouille la malle de mon musée imaginaire à l'intérieur toilé en peau de taureau , je le vois le gallinacé déplumé monté sur sa petite épingle oxydée et si je ferme les yeux je l'entends chanter :

"curro romero, curro romero /
pura esencia de los toreros ".
ahora , a disfrutar



nb : en photo , diego del gastor. chez le ciego, of course ( on peut rêver,non ? )

2 commentaires:

migrenne a dit…

Bonjour,
je découvre votre blog. Immense et en plein dans mon travail actuel: un ouvrage sur le poète américain David George (décédé en 2003) et ses liens avec la solea d'Alcala et Manolito de Maria en particulier (mais aussi Diego del Gastor, le maître). J'ai accès exclusif à son oeuvre littéraire. Je peux vous envoyer quelques pages échantillon. J'ai collaboré au livre de Steve Kahn THE FLAMENCO PROJECT. J'étais à Alcala, Moron, Utrera, etc. cet été. J'aimerais passer le lien menant à ce blog dans ma bibliographie.

Je suis impatient de vous lire.

Jean Migrenne

migrenne.jean@yahoo.fr

migrenne a dit…

Bonjour,
je découvre votre blog. Immense et en plein dans mon travail actuel: un ouvrage sur le poète américain David George (décédé en 2003) et ses liens avec la solea d'Alcala et Manolito de Maria en particulier (mais aussi Diego del Gastor, le maître). J'ai accès exclusif à son oeuvre littéraire. Je peux vous envoyer quelques pages échantillon. J'ai collaboré au livre de Steve Kahn THE FLAMENCO PROJECT. J'étais à Alcala, Moron, Utrera, etc. cet été. J'aimerais passer le lien menant à ce blog dans ma bibliographie.

Je suis imatient de vous lire.

Jean Migrenne

migrenne.jean@yahoo.fr