mardi 26 mai 2009

Chemin de vic 1 ( solea de la boussole )




tous les jours, si possible jusqu'à dimanche, un bout de ruban ensemble jusqu'à vic.
en fait, la route a démarré jeudi dernier quand morante a enfermé dans son capote un bâton de sourcier pour tracer un bréviaire qui scarifie encore le sable de las ventas.



morante semonce nos émotions. pourtant, s'il vient du ventre, son chant a nécessité d'un corps. ce corps c'était celui qui flottait en absence. celui du taureau. l'autre pôle de la boussole indispensable à la quête de l'équilibre entre éthique et esthétique.



ce seront donc images , mots propres ou mots des autres au compas d'une solea de la marche poétique des tauromaches pour mieux débusquer le cairn magnétique ( olivier disait aussi torosophe, il l'a abandonné , j'aimais bien...).



il y avait
l'étrave
le soc
la pointe de silex
déchirant les coeurs
poussés sur nos avant-bras
avec l'étreinte mouillée
de douze véroniques.

et sous l'éclair tordu
de la chicuelina
le sentier s'est laissé
prendre.

chemin de VIC.
very important chemin.
chemin faisant sac.
poche réduite.
de nos rêves
de taureau culte
bu.
j' y avance
pour humer l'animal
qui semblait disparu.

son odeur et son bruit
dans un oratoire intérieur
palpitent.
autant de loses sur ma route
patience
du palimpseste
et du terrassement.



nb : les photos sont des clichés des oeuvres de richard long, artiste issu du land art sauf celle du pré et du bovin illustrant la disparition du taureau, oeuvre de jaroslaw koziara.

3 commentaires:

el chulo a dit…

ludo,

tu le sais mes voeux vous accompagnent.

abrazo

sol y moscas a dit…

Sr. Ludo... a mi el land art me parecía arte de señoritos. Luego lo entendí viendo unas esculturas de Richard Serra (aunque no sea land art). Ahora, cuando han sido casi barridas por el tiempo, me fascinan con su colosal fugacidad... ¿sacralizamos lo que se extingue? ¿Poesía de lo extinto?

Ha activado mis conexiones, mil gracias.

Un saludo

Ludovic Pautier a dit…

colosal fugacidad.
eso es.

ludo