mercredi 30 juin 2010
Emérite ( A luis Caballero Polo )
vends-moi un peu de ton nougat au pignon mon petit ce matin je le trempe dans la lumière et le sel de mes larmes celles trouvées calle Cava de los civiles sur un coin de bar il me fera du bien.
dans son papier argent pose-le sur ma table chante ce pregon que tu as su en regardant les lèvres de Luis moi tu sais j'aimais simplement écouter souffler sous la crème fouettée de ses cheveux une letra d'Aznalcollar en pensant à Juan, su abuelo "El Lero"
«Quiero vivir en la sierra
aunque allí no gane dinero,
tengo mis buenos amigos
mi escopeta y cuatro perros
y una serrana conmigo »
regarde dans sa bouche la douille chaude de la balle qui a tué son père tourne comme à chaque fois qu' il chante les muqueuses de l'ange.
il riait Luis Caballero Polo parce qu'il savait aussi qu'une seguiriya peut sauver la vie.
la preuve c'est qu'il est mort en silence.
nb 1 : merci à José Berajano qui publia en 2003 un article sur la Triana intime et profonde, historique et populaire dans La Vanguardia et que Courrier International traduisit et publia.
miracle d'internet ! il est là.
nb 2 : l'auteur de la photo est Paco Sanchez.
nb 3 : por fandangos naturales, Luis Caballero Polo y al toque Jose-Luis Postigo.
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