jeudi 23 juillet 2009

Walking on the moun ( J 2,3,4 et 5 )


il faut bien le dire, la facétie qui nous a bien fait rire dès le premier jour de feria, fut ce lancement régulier à la cantonnade au détour d'une conversation " c'est un peu plus tôt que d'habitude , mais elles sont quand même bien réussies ces fêtes de dax..." .
sûr, il y avait plus de champagne sur l'esplanade du plumaçon que de rosé limé. madeleine a laissé tombé jacqueline. mais celle-là j'ai jamais trop pu la piffer.
sûr, christophe lambert en costard à vingt boules accoudé (légèrement quand même ) au comptoir ça saute aux yeux quand on a eu pendant longtemps l'habitude d'y croiser bob, léon, et "la girafe" . l'alpaga et une limace dorée sur tranche par-dessus le plastron quand le mercure est grimpé jusqu'à 103 ° F. c'est...spécial.
sûr, une mari sara à l'amazone allure dans le sillage qu'on suppute parfumé de simon c'est plus pijo qu'un cazade à bésicles flanqué d'un pablo à la chemise baillante. castor et pollux versus toto et lolo, quoi.
sûr , des " rêves d'indulto " planaient au-dessus du sable mordoré des arènes montoises, frôlant de leurs ailes oniriques nos subconscient les plus fous. alors qu'avant , le type qui aurait dit ça , on lui aurait marché sur les arpions sans l'écouter au milieu du boucan des hommes qui montent au plumaçon pendant 5 jours pour voir tuer des taureaux dans le combat, le sang, la merde et la sueur mais au milieu de la sincérité, de la vertu et du courage. si , en sus, on aperçoit les couilles du duende, on n'a plus qu'à descendre se saoûler avec les fantômes de manciet et de dédé boni.
sûr, sûr, sûr.
mais , walking on the moun donc, depuis lurette il faut reconnaître qu'on avait pris l'habitude des petits pas alors qu'on aurait voulu des bonds. on frôlait le sur place alors qu'on disait que les amstrong du mundillo faisait tout de leurs meilleurs possibles supers efforts. bref, la fusée montoise avait des airs d'appolo XIII.
alors quoi ?
rien. ou presque. on a enfermé l'art contemporain dans un parallèlépipède modulaire ( c'est mieux qu'algéco ). on a mis des télés pour voir les sorteos ( c'était écrit "écrans géants", il faudrait relire gulliver les aminches ). on a mis un loufiat devant un espace VIP ( very important profiteurs )pour BCBG ( bastante conocidos bien gominados ) sponsorisé par une marque de domecq du palmipède. on a claironné partout que le festayre c'était aussi le jour qu'il devait s'ébrouer et on a ainsi pu assisté en plein cagnard à l'élection du roi des fêtes ( faut dire que la mairesse s'appelle geneviève, un prénom diffuse de l'atavisme mimétique semble-t-il ). et j'en passe et des moins bonnes.
bref, on a, on a, on a.
mais il fallait. oui. certainement. mais pourquoi ce sentiment d'extorsion ?
je ne sais. mon côté conservateur (quoi ? moi ? ) atrabilaire et anti-moderne type bulletin négatif au référendum du 29 mai 2005 (oui ! moi ! ) n'a-t-il pas pris le dessus sur une objectivité qui de toute façon finira bien par s'imposer avec le temps devant les évidences et les bienfaits ( joder, je devrais écrire de la propagande élyséenne ). assurément. j'assume. j'assume aussi m'être immergé pendant 5 jours et 5 nuits dans une sarabande exténuante pour ma santé mais indispensable à la survie de mon âme sous la peau. et comme chaque année...ce fut à la hauteur des espérances de nos désirs mais aussi à celle de la désespérance de nos foies et de nos muscles.


ben, et los toros ?

je ne sais rien des taureaux. je crois que ce sont eux qui savent tout de moi. je suis inscrit génétiquement dans leur mystère.
le premier fuente ymbro du dimanche n'a pas plu à julien. ni aux autres , habillés de lumières ou de ces chemises cubaines d'où pendent des ficelles à rôti auxquelles on a accroché un passe estampillé " callejon ".il avait dans ses naseaux des fleurs de chardon. le dernier avait un tranco du feu d'apis. ses sabots écrivaient la suite du décaméron. son rabo fouettait la poisse des étés moëlleux jusqu'à laisser nos échos à vif.
et puis le jour des samuel flores que c'était agréable et dur à la fois de se laisser prendre par cet océan de perplexité devant un comportement fantasque, à contre-pied, déroutant entre la vibration et l'attente, le sel et la fade disponibilité , ce dan dont parle si bien françois jullien. puis les soubassements de la mémoire montaient du bulbe jusqu'au thalamus et on se souvenait de ces taureaux , de ces combats hors des anodines reconductions des bravoures et des noblesses parfaites et conformes.
les la quinta ? ils avaient goût de leur pelage. un cendré qu'on retrouve sur certains fromages un peu mou. si on les laisse se " faire " , alors le lait peut prendre des saveurs intenses. il aurait donc fallu ne pas sortir ces anovillados un peu neutres mais des bêtes mieux finies, plus corsées. mais mon amour du santa-coloma est comme la vénération que je porte aux valençay. interminable.
le reste ? pffuiiiii.

bon, y los toreros ?
à la frange de la plaie crue du soleil et du méthylène des ombres julito aparicio avance et enfonce les clous ardents de cinq véroniques capiteuses. ses mains transpirent la girofle. c'est sûrement ce parfum-là dont s'aspergeait malena, sa mère, et qu'il sentait en approchant sa bouche du sein dont il tirait le lait une fois qu'elle avait dansé. c'est pourquoi certainement j'ai la lèvre qui soudain danse por buleria.
sergio aguilar a trouvé le chemin de mon espérance. celle des tardes où un torero affronte des taureaux braves avec le coeur au milieu. ses naturelles sont des palpitations qui envoient tout un galion de sang dans la bouche. il semble ne croire qu'au combat pour sauver sa couenne et pourtant il efface toute dragonnade ou toute harangue. son toreo empeste l'art martial de sun zi. de l'intérieur vient le flux qui ouvre une lagune sous les éclairs et le vent.
enrique ponce est un altruiste. par moment. j'en suis sûr puisqu'il s'est réconcilié avec moi depuis la boca de riego alors que j'étais comme chaque jour monté au tendido le plus haut. je ne demandais rien. il m'a tout donné , sans contrepartie. toreria, garbo, rythme, savoir, enluminures, tracé, temple, difficile facilité...un cadeau comme seuls savent en faire des fois les plus fortunés, sans souci de la générosité puisqu'ils sont à l'abri de tout besoin. de toute jalousie. avec en prime un clin d'oeil subtilement espiègle , l'air de dire : " cette fois , hein ! parce que dès demain...".
et les autres : pfffuuuuiiiii.

voilà.
c'est tout.
on a marché sur la lune. c'était il y a 40 ans.
on me dit dans le poste que ça a servi le progrés. à faire cuire des aliments dans les poêles en téflon par exemple.
et pour faire avancer le sens d'une quête qu'on appelle la vie ?
walking on the moun ?
peut-être.
en tout cas ça se partage mieux qu'un oeuf au plat.

9 commentaires:

La condesa de Estraza a dit…

"Luna, no te vayas todavía,
necesito compañía,
solomedaporllorá..."
¿Te gusta Parrita, Ludo?

La condesa de Estraza

solysombra a dit…

J'adore Ludo, vraiment j'adore.
Et ca me fait grand plaisir pour sergio Aguilar qui est un torero qui me parle énormément et dans lequel j'ai envie de croire.
Pour Ponce... je resterai éternellement dubitatif !
Superbe texte quoi qu'il en soit.
Bon. On se voit dimanche à Orthez. Après demain quoi !

velonero a dit…

Ton texte est un régal.

Ludovic Pautier a dit…

la verdad señora condesa es que a parrita le tengo cariño, mucho, pero no conozco bien su discografia.gracias por la letra. espero que nos vemos pronto, con el coronel, en la villa y corte. con el calor que hace seguro que no faltaran tubos que apurar para brindar a lo que nos une.
un beso de julio esperando agosto.
pd : vi a sergio aguilar y me ha vendo a la mente que este chaval tiene cosas del jose tomas de los años venteños. de todo eso hablaremos.

SYS y velonero : on espère toujours que les mots toucheront les personnes dont le jugement nous semble valorisant.donc, merci.

ludo

El Coronel a dit…

Me meto en la conversacion, como no puede ser de otra manera, para decir que estoy con Ludo, en lo de Sergio Aguilar y que dentro de poco nos veremos en la Villa y Corte, para hablar de esto y de Julio Aparacio. Nos divertiremos seguro.
Besos Condesa.
Salud

La condesa de Estraza a dit…

Ludo, yo tampoco conozco la discografía de Parrita, aunque me sé sus canciones de éxito de carrerilla y una vez que fui a un karaoke en Salamanca con un calí amigo mío, me canté un par de ellas del tirón y no tan malamente.
No tengo sus discos, pero sí he coincidido con el Parra en alguna reunión y tiene el gitano mucho soniquete bueno, y a la hora de opinar de él siento lo mismo que tú: me cae de cine y le tengo un gran cariño porque es muy puro en lo suyo y un gran tocaor 'pal' cante.
En cuanto a la letra te puse hablando de la luna un poco de chiquichín, ahora te dejo otra que creo que te va a gustar más, por flamenquísima:
"Si la luna se volviera
medio quesito de bola..."

Coronel, nos vemos.

La condesa de Estraza

el chulo a dit…

si j'osais, je saluerais cette "condesa".
peut être coronel me dira t'il quelque chose.
en tous cas; ce blog est un bonheur.
merci ludo

el chulo a dit…

"muy puro en lo suyo", gracias condesa.
que suerte tienes, coronel

La condesa de Estraza a dit…

Muy buenas, Chulo, gracias, ¿qué tomas?
Ludooo, ponle a Chulo de mi parte lo que pida y a mí lo mismo que a él, de paso sírvete a mi costa lo que te apetezca a ti.
Chinchín, y qué arte de barra, amigos míos.

La condesa de Estraza