vendredi 28 décembre 2012

Question palpitante


"Ce qui nous reste est ce qui ne nous reste pas" dit le vers de Calderon, que nous avons naguère rappelé comme une définition suprême(...)de l'art baroque espagnol en général. Particulièrement en littérature, en poésie. Cette évasive sensation, comme celle du toreo, ni vue ni connue ( l'art abracadabrant ), celle du chant profond et de l'arpège cadencé de la guitare - ainsi que de la danse andalouse - (...) nous laisse (...) sans elle et sans rien. Et on ne peut faire autrement que de (la) trouver très baroque, dans son exhaustive simplicité, dénudé(e) , dépouillé(e) de rhétoriques superflues, et de la sorte fin(e), aiguisé(e), agile.. *

in José Bergamin "Le toreo, question palpitante" (Editions Les fondeurs de briques/ Traduction Yves Roullière)

* Bergamin s'exprime à propos d'un livre de Daniel Tapia Bolivar, j'ai donc du adapter la citation , d'où le passage au féminin.

Nb : Ce livre est à mettre, absolument, entre nos doigts encore gluants des restes de dinde. Il y a chair d'homme, là. Son titre affirme d'ailleurs cette insolence sensible qu'on peinerait à trouver dans n'importe quel opuscule faisant pompeuse allusion à la philosophie -si vous voyez ce que je veux dire... : "Le toreo, question palpitante" !
Nb 2 :  A la sortie du livre chez les Fondeurs, Jacques Durand écrivit, comme à son habitude, une belle recension profitant au passage de livrer quelques anecdotes concernant l'écrivain et le citoyen que fut Bergamin. On peut y avoir accès en taquinant le bouvillon virtuel.

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2 commentaires:

pedrito a dit…

Merci, Ludo: je sais ce que vais m'offrir pour ce nouvel an, afin de meubler les soirées de janvier avec Bergamin, dont je ne connaissais que presque rien.
Par contre, Domingo DOMINGUIN a des amis à TARBES, où je l'ai rencontré plusieurs fois à "La Muleta".

el Chulo a dit…

ay, la familia dominguin!