Ca commence pas mal pas mal
à l'espagnole
Une petite clé dorée arrive sur un coussin affreux tenu à bout de bras par un loufiat rondelet se frayant un passage entre les invités
tout le monde au garde-à-vous
Paula prend l'ustensile et ouvre la boîte de Pandore
C'est parti
D'abord il faudrait des sièges
pour qui pour qui
Pour ces dames, ces dames là au fond , debout, je suis le seul à ne pas voir au travers ou quoi ? sont pas translucides pourtant.
Dans le in/in brou/brou
Ils apparaissent
ces fauteuils bleus capitonnés pour augustes fondements de parador's VIP
Rafael les a convoqués, "convocatoria" il le dit
pour qu'ils puissent accueillir les fesses qui doivent se serrer devant tant de regards tournées vers elles, elles les danseuses épouvantaillées en peluches sévillanes, on les avait laissées derrière , elles doivent danser après, pendant le gros dîner, elles ont voulu voir le Maestro, ce gros monsieur pas rasérasé, il est sublime il les invite personne n'y avait pensé on va pas faire se vautrer le petit personnel non mais
Ah elles ont vu
et entendu...
Bueno
poum
les mains tapent un peu sourdement le rebord de la table de séance
si je suis venu c'est parce que j'ai voulu
pas parce qu'on me siffle comme un chien et j'accours
ça jamais
Ni toi chef du Parador decorum
Ni toi
Mairesse toutou des adjoints
qui croit qu'elle commande
Parce que c'est moi
que les gens viennent voir
peu nombreux, c'est un fait mais
Bueno
poum
Ah le peintre
le peintre
Que si Dieu te prête vie
au moins qu'il te reste du temps pour apprendre
à peindre
à peindre bordel de cul
Là c'est des fotografias, de la repro qui surfe sur le concept qu'on ne trouve qu'en partie dans la sphère des taureaux : le peintre taurin, c'est comme les marines du port de Capbreton mais c'est plus cher et plus chiant.
Vd no es pintor
première vérité,
Et de ce livre je ne veux même pas en parler
rien que le titre et ça y est, je ne veux pas en parler
On ne déguerpit pas
on n'est pas acclamé
on est dans l'extase
et le bruit est à l'intérieur de soi, bronca torera, si seño'
Alors ce titre pervertit ce livre, la editorial muy mal d'avoir essayé d'enfiler ça par les trous de l'intellect diafoireux
Mon fils pardon mais c'est comme ça
c'est comme ça
Je suis venu pour ça , vous dire ça
et pour ça :
la convocation
Je plie la lettre en 4 , en 8, en 12 si je pouvais je le ferais
la clé en toc je vous la laisse
d'abord rien ne va plus et tout est faux
je vais rentrer
parce qu'à Jerez
c'est là où on mange les patates entières
Et voilà.
Quelques rires contraints effritent la pâte de stupéfaction montée dans les pognes du silence du petit nombre venu voir Paula , et comment va-t-il , il a encore pris du poids, c'est bien de lui donner en premier à lui la clé de Ronda, il pourra peut-être en tirer profit, il a des ennuis financiers, toujours, toujours...les gitans...ouais, les gitans, ouais t'as raison
Il a dit pas d'espantada
il prends sa canne, son baston de mando
se lève
regarde
et se retire
La caméra ne le zoome pas, on le voit passer entre deux piliers trois plantes vertes
chacun reprend son rôle
Personne n'a remarqué qu'il se barre avec la serviette de toilette du Parador de Ronda autour des épaules ça doit valoir au moins cinq biftons de cinq à la tienda de l'hôtel...
"Sacred monster" aurait dit Orzon Güe,
Monstre sacré,
cosas de Rafaé.
Nb1 : c'est pas le buzz c'est The video de l'année.
6 commentaires:
un vrai plaisir de l'inviter, "la bronca tautina". que momento, dios mio!
je n'ai pas tout compris sauf que apparemment, ce n'était pas l'allocution attendue... trop bon !
en même temps comme l'a souligné la mairesse de ronda, ce n'est pas bien élevé!
bon, un patron qui ne fait pas asseoir ces dames, (senoritas), un mauvais peintre qui ferait de la "photographie" sans se soucier cde l'émotion, et un livre que le titre seul discrète.
pour ceux qui pensaient que le malheureux rafae viendrait à la gamelle du parador, c'est raté!
c'est bien cette dinguerie qui manque au toreo actuel de notaires ou de pdg!
discrédite !
ouais p'tain ça ça m'a pas plus que pour avilir cette peinture, il l'a traite de "photographie", non mais l'aut hé, c'est d'la merde la photo peut-être ?
Je n'ai pas tout compris moi non plus. Mais qu'importe alors ! Quel moment ! Du début à la fin, quelle vraie tragi-comédie ! Magnifique !
Olé Rafael torero pa' siempre.
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