vendredi 18 mars 2011
Vapeur
A Masanobu Takimoto, que je n'ai jamais rencontré.
Si la nuit existe. si la nuit.
Terre, l'horrible peau. l'oripeau. à la fois, dans un muscat de Venise et dans la boue de Myagi.
Lire, ni coutume, ni déréliction, panser. pur, penser. comme un Namban, peut-être.
Dans un trou
la lune
pistil gibbeux
se moque de ma présence.
selle ou sarcophage ? les cavaliers ne sont pas d'accord.
Les mots transent
la vapeur, nomment mortelles
toutes confusions,
la dernière écume
d'Hokusaï, la dernière écaille de Godzilla
les bribes de l'orient
à dos de poisson-chat-lanterne, arrivées
dans ces tumultes.
je ne sais rien de vous , loin
mais j'espère " l'apprentissage du peu "
dans chaque seconde.
"Les hommes savent tous qu'il y a la mort, mais c'est quand ils l'attendent le moins qu'elle fond sur eux, à leur insu. Ainsi l'on voit parfois s'étendre au loin des sables secs, mais à vos pieds la marée commence d'envahir le rivage."
( Urabe Kenko / Les heures oisives / Gallimard / Unesco Connaissance de l'Orient )
« Le monde est ainsi fait ; il est bien difficile d’y vivre et chacun sent la précarité de sa propre vie, de son habitation. »
« Les demeures humaines et leurs habitants rivalisent d’impermanence, disparaissent, et nous font penser à la rosée sur le liseron du matin. »
( Kamo no Chômei / « Notes de ma cabane de moine » traduit du japonais et annoté par le Révérend Père Sauveur Candau, postface de Jacqueline Pigeot / Le Bruit du Temps éditions, 2010 ).
nb : le dessin est de Kikuchi Yosai.
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3 commentaires:
Saisissant ce martinete de M. Takimodo, qui prouve que le cante jondo est universel dans son émotion et qu'il se rit des langues.
A propos du Japon, il disait dans une interview : "nous sommes un peuple qui a toujours aimé apprendre d'autres cultures".
La dernière strophe de ce poème vient faire écho à ses dires :
"Je ne sais rien de vous, loin
mais j'espère "l'apprentissage du peu" dans chaque seconde"
Mais où est passé el Chulo ????
Maja, "el cartero" offre des martinetes comme d'autres des fleurs. ravi qu'il vous plaise.
pascale, bienvenida, Chulo esta de viaje, el suyo, el de su camino del corazon. et le coeur a ses raisons...bise et abrazo my Chulo si tu passes encore par ici.
ludo
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