D’un coup l’autre dégaina sa voix
dans son larynx dormant
une seiche
énorme. Elle crachait son encre sur les murs.
Alien y el cante.
La table
avec les testicules à vif
d’une jonchée d’œillets
J’étais le seul à la voir ?
Igual à des petits tas de viandes
hachées froides . Un amoncellement de ça.
le crotale de la guitare
enflé dans les nœuds
du bois trois fois saint *.
du bois trois fois saint *.
Voilà,
Le rituel empalait les simulacres.
Quelqu’un avait passé
une robe de bure
sur le gravier du ciel.
L’autre allait la crever
d’un ayeo d’une cascarelle
de ce hoquet terrible
qui termine la siguiriya gitane.
Alors
toute cette pluie de morsures .
Sainte tétanie
n’ayez point pitié de moi.
* palo santo : un des bois utilisé par les luthiers
"Prohibido el cante" est une inscription que l’on pouvait lire dans les tavernes populaires pour interdire le chant durant le franquisme. Vampirisé durant cette période de l’histoire, le flamenco est devenu le symbole de la culture espagnole. Ce voyage visuel rend compte du parcours du flamenco, des ventas aux tavernes en passant par les tablaos, des cafés jusqu’à l’entrée des académies de danse, sur les scènes de théâtre jusque dans le milieu de la mode internationale. Un parcours culturel et artistique, qui retracera les chefs-d’œuvre de nombreux artistes.
L’exposition réunit quelques 150 clichés réalisés par des artistes internationaux, qu’ils soient des grands maîtres du genre ou des artistes qui ont croisé accidentellement la route de l’art flamenco. A découvrir du 5 au 30 juillet au Musée Despiau-Wlérick
Du 5 au 30 juillet, le Musée Despiau-Wlérick abritera l’exposition "Prohibido el cante. Flamenco y Fotografia".